Guerre Israël-Iran : où sont situées les bases militaires américaines qui pourraient être visées par Téhéran ?

Téhéran a menacé dimanche d’orienter son action vers des bases militaires américaines situées au Moyen-Orient utilisées par Washington pour lancer des attaques sur les sites nucléaires du pays, déclarant que ces installations seraient considérées comme des cibles légitimes.

Les États-Unis ont des milliers de soldats déployés dans des bases à travers le Moyen-Orient, région qui relève du Commandement central des États-Unis (CENTCOM):

À Bahreïn, le QG des Forces navales

Le petit royaume du Golfe abrite une installation appelée «Activité de soutien naval du Bahreïn», où sont basés la Cinquième flotte de la marine américaine et le quartier général des Forces navales centrales américaines.

Le port en eaux profondes de Bahreïn peut accueillir les plus grands navires militaires américains, comme les porte-avions, et la marine américaine utilise cette base dans le pays depuis 1948, époque où elle était exploitée par la Royal Navy britannique.

En Irak, encore 2500 soldats

Les États-Unis disposent de troupes dans diverses installations en Irak, y compris les bases aériennes d'Al-Asad et d'Erbil. Proche allié de l’Iran, le gouvernement irakien est également un partenaire stratégique de l’Oncle Sam.

Environ 2500 soldats américains sont déployés en Irak dans le cadre de la coalition internationale contre le groupe jihadiste État islamique. Bagdad et Washington ont convenu d'un calendrier pour le retrait progressif du pays des forces de la coalition.

Les forces américaines en Irak et en Syrie ont été à plusieurs reprises la cible de militants pro-iraniens après le déclenchement de la guerre dans la bande de Gaza en octobre 2023, mais elles ont riposté par des frappes lourdes sur des cibles liées à Téhéran, et les attaques se sont en grande partie apaisées.

Au Koweït, la base du Commandement américain au Moyen-Orient

Le Koweït héberge plusieurs bases américaines, dont le Camp Arifjan, qui accueille le quartier général avancé de la composante armée de terre du CENTCOM.

L'armée américaine dispose également de stocks de matériel prépositionné dans le pays. La base aérienne Ali al-Salem accueille la 386e escadre expéditionnaire aérienne, que l'armée décrit comme la «principale plaque tournante pour l'acheminement de la puissance de combat aux forces conjointes et de la coalition» dans la région.

De plus, les États-Unis disposent de drones, y compris des MQ-9 Reapers, au Koweït.

Au Qatar, le siège des forces aériennes

La base aérienne d'Al-Udeid au Qatar comprend les composantes avancées du CENTCOM, ainsi que ses forces aériennes et ses forces d'opérations spéciales dans la région.

Elle accueille également des avions de combat en rotation, ainsi que la 379e escadre expéditionnaire aérienne, qui, selon l'armée, comprend «des moyens de transport aérien, de ravitaillement en vol, de renseignement, de surveillance et de reconnaissance, ainsi que des moyens d'évacuation sanitaire aérienne».

En Syrie, une présence contre Daech

Les États-Unis maintiennent depuis des années des présences militaires dans une série d'installations en Syrie dans le cadre des efforts internationaux contre le groupe État islamique, qui est sorti de la guerre civile du pays pour envahir de grandes parties de la Syrie et de l'Irak voisin.

Le Pentagone a annoncé en avril qu'il réduirait environ de moitié le nombre de ses forces dans le pays pour le ramener à moins de 1.000 dans les mois à venir, dans le cadre d'une «consolidation» des troupes américaines dans le pays.

Aux Émirats arabes unis, escadrons de chasse et défense aérienne

La base aérienne d'Al-Dhafra aux Émirats arabes unis abrite la 380e escadre expéditionnaire aérienne américaine, une force composée de 10 escadrons d'avions et incluant également des drones tels que les MQ-9 Reapers.

Des avions de combat ont effectué des rotations sur la base d'Al-Dhafra, qui héberge également le Gulf Air Warfare Center pour l'entraînement à la défense aérienne et antimissile.