Condamnation de Christophe Gleizes en Algérie : Emmanuel Macron exprime sa "profonde inquiétude" et promet d'agir pour "sa libération"

Emmanuel Macron a exprimé sa "profonde inquiétude" après la condamnation en Algérie du journaliste Christophe Gleizes à sept ans de prison pour "apologie du terrorisme", fait savoir jeudi 4 décembre l'Elysée. Le chef de l'Etat "lui adresse ses pensées ainsi qu'à sa famille", explique aussi l'Elysée. "Nous continuerons d'agir auprès des autorités algériennes pour obtenir sa libération et son retour en France dans les plus brefs délais", explique aussi l'Elysée.

Le ministre de l'Intérieur, Laurent Nuñez, a lui affirmé sur France 2 que la libération du journaliste français Christophe Gleizes, détenu en Algérie, était "un élément majeur" des discussions en cours "entre Paris et Alger". "Nous allons peser de tout notre poids pour obtenir la libération" de Christophe Gleizes, a expliqué le ministre de l'Intérieur. Après la libération de l'écrivain franco-algérien Boualem Sansal, gracié le 12 novembre par l'Algérie, la France et l'Algérie ont repris leurs discussions au niveau sécuritaire.

Le collaborateur des magazines français So Foot et Society, Christophe Gleizes s'était rendu en Algérie en mai 2024 pour un article sur le club de football le plus titré du pays, la Jeunesse sportive de Kabylie (JSK), basé à Tizi Ouzou, à 100 km à l'est d'Alger. L'un des responsables club est par ailleurs responsable du Mouvement pour l'autodétermination de la Kabylie (MAK), considéré comme une organisation terroriste par les autorités algériennes depuis 2021. Son avocat Emmanuel Daoud a dénoncé sur franceinfo "une parodie de justice". Il a aussi expliqué que le journaliste réfléchissait à la possibilité de se pourvoir en cassation ou de déposer un "recours en grâce" ou "vraisemblablement les deux".