Les réquisitions sont plus lourdes que la peine prononcée en première instance. Le journaliste français Christophe Gleizes, emprisonné depuis fin juin en Algérie après une condamnation à sept ans de prison pour "apologie du terrorisme", a demandé la "clémence" de la Cour d'appel de Tizi Ouzou où il est jugé en appel mercredi 3 décembre.
"L'accusé n'est pas venu en Algérie pour accomplir un travail journalistique mais (pour commettre) un acte hostile", a déclaré un procureur, qui a également réclamé une amende de 500 000 dinars algérien, soit environ 3 300 euros.
Appelé à la barre, il a demandé "pardon", reconnaissant avoir fait "beaucoup d'erreurs journalistiques malgré (ses) bonnes intentions", selon un journaliste de l'AFP présent dans la salle d'audience. "Je réclame votre clémence pour pouvoir retrouver ma famille", a-t-il dit avec émotion.
Collaborateur des magazines français So Foot et Society, Christophe Gleizes, 36 ans, a notamment dit qu'il aurait dû demander un visa de journaliste au lieu d'un visa touristique pour venir en reportage en Algérie et qu'il aurait dû être au courant que certains de ses contacts étaient reliés à une organisation classée comme terroriste en Algérie.