Condamnation de Christophe Gleizes en appel : son avocat Emmanuel Daoud dénonce "une parodie de justice"

"Je considère que c'est un théâtre des ombres, qu'il y a des marionnettistes et que c'est une parodie de justice", dénonce jeudi 4 décembre sur franceinfo Emmanuel Daoud, avocat français du journaliste Christophe Gleizes condamné par la justice algérienne à sept ans de prison pour "apologie du terrorisme", mercredi.

"Nous allons réfléchir" à la possibilité pour Christophe Gleizes de se pourvoir en cassation, affirme son avocat, qui doit échanger avec son client dans la matinée.

"Nous prendrons la décision ensemble, mais quand vous êtes innocent, que vous avez été condamné sur du vide, sur du creux et que ce déni de justice est un déni de dignité, mais un déni de dignité aussi pour la justice algérienne, vous ne pouvez que réagir juridiquement et inscrire un pourvoi en cassation", précise maître Emmanuel Daoud, évoquant notamment la possibilité "de déposer un recours en grâce ou, vraisemblablement faire les deux". Christophe Gleizes a huit jours pour décider s'il se pourvoit ou non en cassation.

"Le seul journaliste français aujourd'hui détenu"

D'après Me Emmanuel Daoud, Christophe Gleizes veut "continuer à se battre", "c'est son état d'esprit" car "rien n'est plus intolérable s'agissant de l'injustice" que "lorsqu'elle se pare des habits de la justice". "C'est une affaire judiciaire mais qui est évidemment politique et diplomatique", souligne Me Emmanuel Daoud.

C'est pourquoi, dit-il, "les parents de Christophe Gleizes appellent le gouvernement français, le président Emmanuel Macron, toutes les autorités qui peuvent avoir une influence à agir avec efficacité". "Pour le moment, on ne peut pas dire que le résultat était extrêmement probant", précise l'avocat français. Il rappelle que Christophe Gleizes est "le seul journaliste français aujourd'hui détenu", et qu'il doit "rejoindre les siens au plus vite et certainement pas au travers d'un processus judiciaire totalement galvaudé".