Guerre au Proche-Orient : Israël assure avoir mis "hors service" l'aéroport de Sanaa, au Yémen
Pour le deuxième jour d'affilée, Israël a mené une nouvelle série de frappes au Yémen, mardi 6 mai. Parmi les cibles, des centrales électriques situées dans la capitale Sanaa et ses environs, ainsi qu'une cimenterie située à Amran, dans le nord du pays.
L'aviation israélienne a également bombardé l'aéroport de Sanaa, lui aussi aux mains des houthis. Selon un responsable aéroportuaire, cité par l'AFP, "trois des sept avions appartenant à la compagnie nationale Yemenia ont été détruits à l'aéroport de Sanaa, et l'aéroport international a été complètement détruit". Peu après, l'armée israélienne a affirmé dans un communiqué avoir mis "complètement hors service" l'aéroport de Sanaa. "Les pistes de décollage, des avions et des infrastructures de l'aéroport ont été frappés".
Des correspondants de l'AFP à Sanaa ont entendu plusieurs frappes et vu de la fumée se dégageant de différents endroits de la ville. Selon Al-Massirah, la chaîne de télévision des rebelles, trois personnes ont été tuées et 38 autres blessées.
Les houthistes ont averti qu'ils riposteraient à ces frappes. "L'agression ne restera pas sans réponse et le Yémen ne se laissera pas décourager par sa position de soutien [aux Palestiniens] de Gaza", a déclaré le bureau politique des houthistes, dans un communiqué.
Donald Trump annonce l'arrêt des raids américains contre les rebelles au Yémen
Mardi soir, quelques heures aprèsldes bombardements aériens israéliens, Donald Trump a annoncé l'arrêt des frappes américaines contre les rebelles houthis au Yémen. "Les Houthis ont annoncé (...) qu'ils ne voulaient plus se battre. Ils ne veulent tout simplement plus se battre. Et nous allons honorer cela. Nous arrêterons les bombardements, et ils ont capitulé", a-t-il déclaré dans le Bureau ovale, alors qu'il recevait le Premier ministre canadien Mark Carney. "Ils disent qu'ils ne feront plus exploser de navires, et c'était notre objectif", a ajouté le président américain en soulignant que l'information provenait d'une "très, très bonne source". Dans l'immédiat, aucune réaction des Houthis n'a pu être obtenue.
Sous la présidence de Joe Biden, les Etats-Unis ont lancé à partir de janvier 2024 des raids contre des positions des rebelles au Yémen. Ces frappes se sont intensifiées depuis le 15 mars, avec le retour au pouvoir de Donald Trump.