Guerre en Ukraine: trois morts dans des frappes russes dans la région de Zaporijia

Trois morts dans des frappes russes dans la région de Zaporijia. Le président ukrainien a averti dimanche que son pays perdrait la guerre si l'aide américaine attendue restait bloquée au Congrès ... Le Figaro fait le point sur la situation ce lundi 8 mars.

Trois mort dans des frappes russes dans la région de Zaporijia

Trois personnes ont été tuées à la suite de bombardements russes dans la région ukrainienne de Zaporijia (sud), déjà victime de frappes meurtrières la veille, ont annoncé lundi les autorités locales. La Russie avait affirmé dimanche qu'un drone ukrainien avait attaqué le territoire de la centrale nucléaire ukrainienne de Zaporijjia, qu'elle occupe depuis deux ans, et que l'engin avait explosé au-dessus d'un des réacteurs. «Trois personnes ont été tuées et trois autres blessées», a indiqué lundi le chef de l'administration régionale de Zaporijjia, Ivan Federov, sur les réseaux sociaux. Selon Federov, les forces russes ont frappé huit zones peuplées de la région «357 fois» au cours des dernières 24 heures.

Sans l'aide Américaine, l'Ukraine «perdra la guerre», avertit Zelensky

«Si le Congrès n'aide pas l'Ukraine, l'Ukraine perdra la guerre», a déclaré dimanche sur un ton grave le président ukrainien Volodymyr Zelensky lors d'un échange en visioconférence avec des ambassadeurs de la plateforme de levée de fonds du gouvernement ukrainien, United24. «Sans le soutien du Congrès, il nous sera difficile de gagner, voire de survivre» en tant que pays, a-t-il insisté, selon une vidéo de son intervention diffusée sur ses réseaux sociaux. «Si l'Ukraine perd la guerre, d'autres États seront attaqués», a encore mis en garde le président ukrainien, estimant que la Russie, qui a envahi l'État voisin en février 2022, agiterait alors la menace nucléaire pour effrayer les sociétés occidentales.

Le programme américain d'assistance militaire et économique à Kiev, d'un montant de 60 milliards de dollars (55,3 Mds EUR) est bloqué au Congrès depuis l'année dernière du fait des divisions entre démocrates et républicains, alors que se profile la présidentielle en novembre prochain. Son adoption est suspendue au bon vouloir des partisans de l'ancien président Donald Trump, qui refusent d'examiner en l'état le texte, en raison d'un différend sur la régulation de l'immigration aux États-Unis.