Lui aussi a rendez-vous avec la nation. En tout cas avec les prestigieux caveaux de «la patrie reconnaissante». Le 21 février, Missak Manouchian fera son entrée au Panthéon lors d’une cérémonie présidée par Emmanuel Macron. Devant les cendres du résistant communiste arménien fusillé en 1944, le chef de l’État a l’intention de célébrer «les Français de préférence», selon l’expression d’Aragon dans son poème consacré à l’Affiche rouge de la propagande allemande, où figurait Manouchian.
Cette panthéonisation, la quatrième depuis qu’Emmanuel Macron est à l’Élysée, sera l’un des premiers marqueurs d’une «année de fierté française», dixit un conseiller élyséen, dont le président compte bien tirer un bénéfice politique. Entre le 80e anniversaire du Débarquement du 6 juin 1944, les Jeux olympiques à Paris fin juillet et début août, et la réouverture de Notre-Dame prévue le 8 décembre, Emmanuel Macron a plusieurs occasions de prendre la lumière au niveau international. «C’est une année très particulière…