À Caen, le projet d’un show immersif sur le Débarquement divise élus et historiens

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Des soldats allemands patrouillant devant le site de la Société métallurgique de Normandie à Colombelles en 1944. Aujourd’hui désaffecté, le site pourrait être transformé en lieu de spectacle immersif contant le débarquement. Wolfgang Vennemann/Archives fédérales d'Allemagne

Après avoir dû renoncer à s’installer dans la Manche, les promoteurs de cette attraction lorgnent sur une friche industrielle du Calvados. La communauté urbaine, propriétaire du terrain, hésite, tandis que les opposants dénoncent une marchandisation de la mémoire.

Prudence! Mardi 14 novembre, les 48 maires de la communauté urbaine de Caen la mer ont une nouvelle fois reporté leur vote autour du projet Normandy Memory. Cette gigantesque installation racontant le débarquement du 6 juin 1944 aurait déjà dû être votée en juillet. «Face aux 100 millions d’euros mis sur la table, les porteurs de projet s'imaginaient que nous n'allions pas poser de questions. Mais il faut creuser davantage ce sujet qui divise entre nous. Il tranche radicalement dans la façon dont le Débarquement à Caen, telle que l'avait voulue Jean-Marie Girault, ancien maire de la ville et fondateur du Mémorial, est traité dans le Calvados. Cela mérite un minimum de discussion», explique Hélène Burgat, maire de Mondeville, enseignante et vice-présidente de la communauté urbaine.

En Normandie, rares sont les élus qui sautent de joie face à ce projet mais peu osent le dire ouvertement. Ici, le consensus est une tradition. Au sein des 48 maires de Caen la mer, l’idée est plutôt d’aider un…

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