Manouchian, le résistant arménien qui a été au cœur d'une guerre des mémoires

Missak Manouchian, cadre des FTP-MOI (Francs-tireurs partisans-Main-d'oeuvre immigrée) de Paris, fusillé par les Allemands au Mont-Valérien avec 22 de ses camarades, le 21 février 1944, pour leur lutte armée contre l'occupant, entrera au Panthéon ce mercredi 21 février, 80 ans jour pour jour après avoir été mis à mort. Son épouse, elle aussi résistante et qui a survécu à la guerre, sera également transférée au Panthéon ce jour-là.

La décision d’Emmanuel Macron faisait suite à des pétitions et tribunes en faveur de la « panthéonisation » du résistant arménien. Pour beaucoup des signataires, il s'agit de réparer une injustice de la mémoire collective et de saluer le rôle des étrangers dans «l'armée des ombres». Selon eux, ce rôle aurait été minoré voire refoulé jusqu'au tournant du début des années 80.

Le sort tragique de Manouchian et de ses camarades a en effet suscité, en 1984-1985, une controverse d'une extrême violence: dans un documentaire du réalisateur Mosco Levi Boucault, intitulé…

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