Le secrétaire général de l’ONU réclame « un cessez-le-feu immédiat à Gaza »

Après 12 jours de conflit entre Israël et l’Iran, l’intervention des États-Unis et une trêve fragile, Antonio Guterres a préféré mettre en avant « l’espoir ». En ce 80^e anniversaire de la Charte des Nations unies, signé à San Francisco, le secrétaire général a martelé ce message encore et encore. « Cette graine d’espoir planté sur les cendres de la guerre » ne doit pas être abandonnée a défendu l’ancien dirigeant portugais.

Depuis New York, il a tenu à souligner : « Le cessez-le-feu entre l’Iran et Israël offre de l’espoir. Et l’espoir est plus nécessaire que jamais ». Car Antonio Guterres a rappelé, ce vendredi « nous ne pouvons pas permettre que la souffrance des Palestiniens à Gaza soit reléguée dans l’ombre ». Le responsable onusien a réaffirmé avec force : « Il est temps pour un cessez-le-feu immédiat à Gaza, la libération immédiate et inconditionnelle de tous les otages, et un accès humanitaire complet, sûr et soutenu ».

Une trêve encore lointaine

Sera-t-il entendu ? Le chef d’état-major de l’armée israélienne, Eyal Zamir, a jugé qu’avec la fin de la guerre contre l’Iran, Gaza était redevenue le front central. Le ministre israélien de la Défense, Israël Katz, a déclaré sur X qu’il « avait donné instruction à l’armée israélienne de préparer un plan d’application contre l’Iran qui inclut : le maintien de la supériorité aérienne d’Israël, la prévention du progrès nucléaire et de la production de missiles et des réponses à l’Iran concernant son soutien aux activités terroristes ».

L’enclave palestinienne a été encore visée par des bombardements et des tirs d’artillerie de l’armée israélienne. Des sources médicales dans la bande de Gaza ont rapporté qu’au moins 26 personnes ont été tuées vendredi matin. L’accès à l’aide humanitaire restait toujours aussi catastrophique entre le blocus et les distributions de la Fondation humanitaire de Gaza (GHF).

L’ONG Médecins sans frontières (MSF), a dénoncé vendredi « un simulacre de distribution alimentaire qui produit des massacres à la chaîne ». Selon le ministère de la Santé du gouvernement du Hamas pour Gaza, près de 550 personnes ont été tuées et plus de 4 000 blessées dans des files immenses qui se forment devant les centres de distribution. « Les gens sont tués simplement en essayant de nourrir leurs familles et eux-mêmes. Aller chercher de la nourriture ne doit jamais être une condamnation à mort », condamné Antonio Guterres, vendredi sans citer l’organisation GHF.

Des responsables de l’administration Trump ont exhorté Israël à envoyer son équipe de négociation au Caire la semaine prochaine pour faire avancer les pourparlers avec le Hamas, a déclaré une source qui s’est entretenue avec plusieurs responsables ces derniers jours.

Téhéran prépare des funérailles nationales

Au terme de la guerre, l’Iran devrait tenir samedi à Téhéran des funérailles nationales, qualifiées d’« historiques », pour les hauts gradés et scientifiques liés au nucléaire tués lors de la guerre de 12 jours déclenchée par Israël. Les commémorations débuteront à 6 h 30 dans le centre de la capitale iranienne, sur la célèbre place Enghelab (Révolution). Selon le ministère iranien de la Santé, au moins 627 personnes ont été tuées et près de 4 900 blessées parmi la population civile.

L’armée israélienne continue de mener de violer la souveraineté régionale du Liban. Dans le sud du pays, un drone a visé un immeuble de la ville de Nabatiyé, tuant une femme. L’aviation israélienne avait auparavant mené une « violente offensive aérienne de grande ampleur », sur des zones boisées environnantes faisant 21 blessés. Les guerres du Premier ministre israélien, Benyamin Netanyahou se poursuivent. L’Union européenne et ses dirigeants réunis à Bruxelles restent silencieux.