Iran : déclarations de Khamenei, inquiétudes russes et fin de la coopération avec l’AIEA… on fait le point sur la question du nucléaire
Le guide suprême iranien, l’ayatollah Ali Khamenei, a minimisé l’impact des bombardements états-uniens sur les sites nucléaires de son pays ce jeudi 26 juin. Il s’agissait de sa première apparition publique depuis le cessez-le-feu et la fin de la guerre de 12 jours entre l’Iran et Israël. Le dirigeant iranien a estimé que Donald Trump avait « exagéré » leur efficacité.
Les États-Unis, qui avaient mené ces frappes dimanche 22 juin au matin en soutien à leur allié israélien, « n’ont rien gagné de cette guerre », a jugé Ali Khamenei, ajoutant que « la République islamique l’a emporté et, en représailles, a infligé une gifle cinglante au visage de l’Amérique ». Selon le guide suprême, Donald Trump cherche aussi à « minimiser » l’impact de l’attaque contre la base aérienne d’Al-Udeid au Qatar, la plus grande installation militaire américaine au Moyen-Orient.
Vers la fin du contrôle nucléaire iranien ?
En réaction aux bombardements, sur ses installations nucléaires, le Conseil des Gardiens, organe en charge d’examiner la législation en Iran, a annoncé jeudi 26 juin l’approbation d’un projet de loi en faveur d’une suspension de la coopération avec l’Agence internationale de l’énergie atomique (AIEA). Le projet de loi sera transmis à la présidence pour ratification finale.
L’Iran est signataire depuis 1970 du Traité de non-prolifération (TNP) garantissant l’usage pacifique de l’énergie atomique sous le contrôle de l’AIEA. Depuis le début de la guerre, les responsables iraniens ont vivement critiqué l’agence pour son manque de condamnation des attaques israéliennes contre les sites nucléaires iraniens. La diplomatie du pays a notamment blâmé l’AIEA pour avoir adopté une résolution le 12 juin accusant l’Iran de non-respect de ses obligations nucléaires, ce qui serait devenu « l’une des principales excuses » pour les attaques américaines et israéliennes.
Cette décision de Téhéran a été vivement critiquée par le directeur général de l’AIEA, Rafael Grossi, estimant que ce travail de coopération était « une obligation juridique », et non « pas une faveur ». La Russie, allié de l’Iran, s’est également opposée à cette suspension. « Nous souhaitons que la coopération entre l’Iran et l’AIEA se poursuive, nous souhaitons que tous respectent la déclaration répétée à maintes reprises par l’Iran selon laquelle ce pays n’a pas et n’aura pas l’intention de se doter de l’arme nucléaire », a déclaré le ministre russe des Affaires étrangères, Sergueï Lavrov, lors d’une conférence de presse.
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