Trump, Poutine, Netanyahou : 80 ans après sa création, l’ONU torpillée par l’appétit des nouveaux empires

Un espoir menacé. Le 26 juin 1945, la Charte des Nations unies est signée par plus de cinquante pays à San Francisco. On y consacre le multilatéralisme, le droit international et la paix, après l’échec de la Société des nations à empêcher la tragédie de la Seconde Guerre mondiale.

Quatre-vingts ans plus tard et malgré de nombreuses avancées diplomatiques, la communauté internationale regarde impuissante le génocide des Gazaouis, les bombardements de sites nucléaires en Iran, l’invasion de l’Ukraine, les colonisations, les millions de morts en République démocratique du Congo, en Birmanie, au Soudan, et dans tant d’autres pays.

La vieille Organisation des Nations unies (ONU), seule garante viable des droits de l’homme, paraît affaiblie, sous les coups violents des grandes puissances et de leurs décisions unilatérales pour conserver leur leadership dans la course effrénée du capitalisme.

Les violations du droit internationales revendiquées

Le géopolitologue Didier Billion se dit « extrêmement préoccupé de l’avenir des relations internationales ». « C’est désormais la loi du plus fort qui prime. (…) On est actuellement devant un gouffre, il n’y a plus aucune limite ».

Les bombardements de l’Iran le 13 juin par Israël, contraires au droit international mais tolérés par les chancelleries occidentales – tout en les condamnant, Emmanuel Macron a repris la rhétorique...