Guerre en Ukraine : frappes russes dans deux régions, l’alerte aérienne nationale lancée dans tout le pays

Les autorités ukrainiennes ont fait état samedi 1er février matin de frappes russes dans deux régions de l'est après avoir émis une alerte aérienne à l'échelle de tout le pays, trois jours après une attaque de drones massive lancée par Kiev contre la Russie.

Oleg Synegoubov, le gouverneur de la région de Kharkiv, grande ville proche de la frontière russe à l'est, a fait état de «frappes ennemies» dans deux endroits, précisant que les conséquences étaient en cours d'évaluation. Dans la région de Poltava (centre), une attaque de nature non précisée a endommagé «l'infrastructure énergétique», laissant 164 foyers sans électricité, a indiqué l'administration militaire locale, précisant qu'aucune victime n'était recensée en l'état.

Risque de frappe dans les régions de Mykolaïv et Kherson

La carte officielle des alertes aériennes en ligne concernait l'ensemble de l'Ukraine peu avant 7 heures locales (6 heures en France). L'armée de l'air, sur son compte Telegram, a averti d'une menace de «missiles dans toutes les zones où une alerte a été émise». Elle a précisé notamment avoir identifié un risque de frappe au missile dans les régions de Mykolaïv et Kherson (sud), des drones volant au-dessus de plusieurs régions du nord-est et évoqué une «menace d'armes balistiques venant du nord-est».

Cette alerte intervient quelques jours après le lancement par Kiev, dans la nuit de mardi à mercredi, de l'une de ses plus importantes attaques de drones contre le territoire russe, tuant un enfant et sa mère et incendiant une raffinerie.

Sept blessés lors d’une frappe ce vendredi

Vendredi, une frappe de missiles russes a fait sept blessés dans le centre historique d’Odessa, grande ville portuaire du sud de l’Ukraine. Le président ukrainien, Volodymyr Zelensky a évoqué une attaque de missiles balistiques. «Parmi les personnes qui étaient dans l'épicentre de la frappe se trouvaient des diplomates norvégiens», a-t-il indiqué, sans préciser s'ils faisaient partie des personnes blessées. Alors que l'invasion russe va entrer en février dans sa quatrième année, l'armée russe multiplie les avancées dans l'est du pays, et les forces de Kiev sont impuissantes à les freiner.

La perspective de négociations entre Moscou et Kiev est de plus en plus souvent évoquée alors que le retour de Donald Trump est perçu comme un potentiel tournant dans la guerre. Sa position est ambiguë: critique des sommes dépensées par les États-Unis pour aider l'Ukraine, il a aussi adopté un ton sévère avec Moscou, qu'il a menacé de sanctions supplémentaires ces dernières semaines.