La lutte contre le réchauffement climatique grande perdante du retour de Donald Trump à la Maison-Blanche

Entre fin du monde et fin du mois, le 47e président américain a fait son choix. Contre l'inflation, Donald Trump a une solution : un "état d'urgence énergétique", du pétrole et du gaz, à volonté. "Drill baby drill", "Nous allons forer, bébé, forer, a-t-il répété encore une fois le jour de son investiture, lundi 20 janvier. Nous avons quelque chose qu'aucune autre nation n'a : le plus grand réservoir au monde de pétrole et de gaz, et nous allons nous en servir."

Le pétrole, de "l'or liquide", ajoute même Donald Trump qui signe dans la foulée une série de décrets. Il autorise de nouveau les forages dans une zone protégée d'Alaska et enterre les politiques de Joe Biden en faveur de l'électrique. Terminées les contraintes pour forcer les constructeurs automobiles à réduire leurs émissions, "en d'autres mots, vous pourrez acheter la voiture que vous voulez", promet le milliardaire.

Sortie de l'accord de Paris sur le climat

Comme il l'avait promis, il engage aussi la sortie des États-Unis de l'accord de Paris sur le climat. Sous les applaudissements de ses partisans, Donald Trump valide un décret pour quitter l'accord. D'un autre coup de stylo, il signe un courrier aux Nations unies pour notifier ce départ, qui sera effectif dans un an. De quoi menacer les efforts mondiaux pour freiner le réchauffement climatique, puisque les États-Unis, à eux seuls, pèsent 13% des émissions de gaz à effet de serre. Le deuxième pollueur mondial s'était engagé, jusqu'ici, à réduire de moitié ses émissions d'ici 2030.

Mais Donald Trump ne fait pas à lui seul la politique climatique américaine. Tout ne se joue pas au niveau fédéral. Des villes, des États, vont poursuivre leurs efforts. La Californie en tête, car elle est aux premières loges du dérèglement climatique, toujours confrontée à des incendies dévastateurs. Donald Trump est d'ailleurs attendu à Los Angeles en fin de semaine. Sans doute sera-t-il interrogé sur le réchauffement de la planète, comme pendant une visite similaire en 2020 où il avait alors répondu : "ça va finir par refroidir". En total désaccord avec le consensus scientifique.