Conférence sur la solution à deux États à l’ONU : un nouveau pays va reconnaître la Palestine
A l’approche de la reconnaissance officielle de l’État de Palestine, prévue le 22 septembre à l’occasion de l’Assemblée générale de l’ONU qui s’ouvrira le 9 septembre, les pressions et chantages se multiplient sur les pays qui s’apprêtent à franchir ce pas diplomatique historique. Notamment la France, qui malgré les discours sur son effacement géopolitique, conserve une influence importante, ne serait-ce que par sa présence comme membre permanent au sein du Conseil de sécurité des Nations unies.
La « conférence sur la solution à deux États » coorganisée par l’Arabie Saoudite et la France , commence à prendre de l’importance sur la scène internationale. Ce vendredi la Finlande s’est ajoutée à la Belgique, l’Australie et le Canada, annonçant leur intention de rejoindre le processus porté aux Nations unies.
Toutefois, le gouvernement finlandais est divisé sur la reconnaissance de l’État palestinien. Le parti des Finlandais, d’extrême droite, ainsi que les Chrétiens démocrates, sont par exemple contre une reconnaissance de l’État palestinien. “La Finlande s’engage à reconnaître l’État de Palestine à un moment donné dans le futur”, a précisé la ministre des Affaires étrangères, Elina Valtonen, sans cependant donner de date.
Israël et les États-Unis mettent la pression
Et à moins de trois semaines de l’événement, Israël et son allié principal, les États-Unis, mettent la pression. Le ministre des Affaires étrangères israélien, Gideon Saar, a affirmé jeudi qu’une visite du président français Emmanuel Macron en Israël n’était pas à l’ordre du jour tant qu’il ne reviendrait pas sur sa décision de reconnaître un État palestinien. “Tant que la France poursuivra ses efforts et initiatives allant à l’encontre des intérêts d’Israël, une telle visite n’aura pas lieu d’être”, a-t-il déclaré.
Pour ce qui concerne la Belgique, le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahou a déclaré mercredi que son homologue belge Bart De Wever était « faible », et cherchait « à calmer le terrorisme islamiste en sacrifiant Israël ». Dans un entretien avec son homologue français Jean-Noël Barrot, M. Saar a appelé la France à “reconsidérer” son initiative visant à reconnaître un État palestinien, selon un communiqué du ministère des Affaires étrangères.
De son côté, le secrétaire d’État américain, Marco Rubio, a critiqué jeudi la France et d’autres pays envisageant de reconnaître l’État palestinien, affirmant que cette décision pourrait provoquer des représailles israéliennes, notamment une annexion de territoires en Cisjordanie. Un chantage éhonté, alors qu’un plan d’annexion de la Cisjordanie est envisagé par le gouvernement israélien.
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