Quand Joe Biden a annoncé il y a deux semaines, pour des raisons largement électorales, des droits de douane de 100 % sur les véhicules électriques chinois, de nombreuses voix ont accusé l’Union européenne de faiblesse, faute d’en faire autant. Pour Washington, la mesure était d’autant plus facile à prendre que les États-Unis n’importent quasiment pas de véhicules de Chine, tandis que les fabricants chinois pourraient s’arroger un quart du marché européen de l’électrique cette année. Leurs milliers de voitures tout juste débarquées s’accumulent dans les ports européens dans l’attente d’être vendues, avec des droits de douane limités jusqu’ici à 10 %. L’Administration américaine a donc beau jeu d’inciter l’Europe à l’imiter. Le Vieux Continent est-il prêt à se défendre ou sera-t-il le dindon de la farce de la mondialisation ?
À son propre rythme, la Commission européenne s’apprête à réagir. À l’approche de la conclusion d’une enquête de neuf mois sur les subventions de l’État chinois…