Guerre en Ukraine : la Russie intensifie la pression dans le Donbass

En cette quatrième année de guerre, l’activité diplomatique n’a pas ralenti les combats en Ukraine. Dans le Donbass, la ligne de front évolue quotidiennement. La pression de l’armée russe dans les environs de Pokrovsk, Lyman, Kostiantynivka, Slaviansk et Kramatorsk s’intensifie.

Dans un communiqué diffusé sur Telegram, ce vendredi, le ministère de la Défense a ainsi affirmé, avoir capturé les villages ukrainiens de Katerynivka, de Volodymyrivka et de Rusyn Yar dans la région de Donetsk.

Sur place, de nombreux témoignages confirment que la saturation russe de drones de surveillance rend tout mouvement sur le champ de bataille dangereux.

Elle est couplée de groupes « de soldats à pied, plus difficiles à détecter. Ils se faufilent efficacement derrière les troupes ukrainiennes, se regroupent puis attaquent, répétant ce cycle à mesure qu’ils avancent petit à petit », rapporte le quotidien américain The New York Times.

Vers une offensive russe

Au terme des négociations en Alaska et à Washington, Moscou a également repris dans la nuit de mercredi à jeudi, sa campagne massive de frappes dans la profondeur. Une attaque aérienne massive avec l’envoi de 574 drones et 40 missiles a visé l’ouest du pays, selon l’armée de l’air ukrainienne, un nombre record depuis la mi-juillet.

La Russie aurait massé également des troupes dans la partie occupée de la région de Zaporijjia, dans le sud de l’Ukraine. Moscou préparerait-elle une potentielle offensive comme l’a affirmé le président ukrainien Volodymyr Zelensky ?

« Zaporijjia : le regroupement de troupes ennemies est en cours », a indiqué le dirigeant à un groupe de médias dont l’AFP. Kiev accuse Moscou de transférer vers cette zone ses forces depuis la région russe de Koursk.

Le président Vladimir Poutine entend profiter du terrain pour obtenir le maximum de gains territoriaux afin de peser sur les pourparlers.

« Les sommets d’Alaska et de Washington ont permis aux autorités russes de marquer des points. Donald Trump ne parle plus d’un cessez-le-feu préalable à un accord de paix, constate Igor Delanoë, lors du briefing hebdomadaire de l’Observatoire franco-russe. Et Vladimir Poutine qui a validé l’idée d’une rencontre avec Volodymyr Zelensky n’est pas pressé car elle actera un accord de paix ».

Dans une interview accordée à la chaîne américaine NBC diffusée vendredi, le chef de la diplomatie russe, Sergueï Lavrov a confirmé : « Il n’y a pas de rencontre prévue (…), Poutine est prêt à rencontrer Zelensky lorsque l’ordre du jour de ce sommet sera prêt ».

De son côté, le président des États-Unis, Donald Trump a reconnu jeudi que « nous saurons d’une manière ou d’une autre (…) dans les deux prochaines semaines » les chances d’une paix. « Après cela, nous devrons peut-être adopter une approche différente ».

Pour combler le manque de troupes et la guerre d’usure menée par la Russie, les Ukrainiens ont annoncé, jeudi, avoir testé un nouveau missile d’une portée de 3 000 km, baptisé Flamingo, dont la production de masse pourrait commencer au plus tôt d’ici au mois de décembre.

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