Aux Etats-Unis, les soins liés à la transition de genre vont être stoppés pour les vétérans, après un décret signé par Donald Trump
Les soins liés à la transition de genre ne seront plus financés pour les vétérans de l'armée américaine, a annoncé, lundi 17 mars, le ministère des Anciens combattants (VA), dans la lignée de décrets présidentiels pris par Donald Trump depuis son retour à la Maison Blanche. "VA ajuste ses règlements pour respecter pleinement le décret" signé par Donald Trump dès le jour de son investiture en janvier, qui reconnaît "deux sexes inaltérables", explique l'administration américaine dans un communiqué.
Le ministère des Anciens combattants ne financera plus de traitements hormonaux à ses vétérans, à l'exception de ceux qui en bénéficient déjà. Il ne proposera aucun autre soin ou intervention chirurgicale, "à aucun patient", précise-t-il. "Tous les vétérans - y compris ceux identifiés transgenres - seront toujours les bienvenus et continueront de recevoir les indemnités et prestations auxquelles ils ont droit. Mais s'ils veulent essayer de changer de sexe, ils peuvent le faire à leurs propres frais", estime sur X le ministre des Anciens combattants, Doug Collins.
"Débarrasser notre armée de l'idéologie transgenre"
Le ministère précise que ces fonds seront redirigés vers ses "bénéficiaires grièvement blessés - paralysés et amputés" pour les "aider à reconquérir leur indépendance". Selon le communiqué, le ministère des Anciens combattants proposait des thérapies hormonales pour la transition de genre depuis plus de dix ans, mais "n'a jamais proposé d'opérations de changement de sexe". Moins de 0,1 % de ses plus de neuf millions de bénéficiaires sont concernés par des soins liés à la transition de genre, selon ses estimations.
Donald Trump, qui avait promis de mettre fin au "délire transgenre" pendant la campagne présidentielle, a signé fin janvier un autre décret visant à interdire le recrutement de personnes transgenres dans l'armée américaine. Le Pentagone compte même les exclure des troupes à partir de la fin mars, sauf dérogation. "Pour nous assurer que nous disposons de la force combattante la plus létale au monde, nous allons débarrasser notre armée de l'idéologie transgenre", avait affirmé le président américain devant des élus républicains réunis en Floride. Ces décisions sont contestées en justice.