Malgré le cessez-le-feu, Benyamin Netanyahou bombarde le Liban et la Syrie
« Je suis sûr qu’aucune (mesure) ne sera adoptée par les Etats membres », a assuré lundi 14 juillet à Bruxelles le ministre israélien des Affaires étrangères Gideon Saar. Il faisait allusion à la réunion des ministres des Affaires étrangères de l’Union européenne qui devait se tenir le lendemain dans la capitale belge. Un cynisme et un mépris qui, malheureusement sied totalement aux responsables européens incapables de prendre de véritables mesures aptes à faire cesser le génocide en cours dans la bande de Gaza, le nettoyage ethnique en Cisjordanie où les bombardements israéliens incessants contre le Liban, l’Iran ou la Syrie.
Mardi 15 juillet, de nouveaux bombardement israéliens contre le pays du Cèdre ont coûté la vie à 12 personnes dans la région orientale de la Békaa, en dépit du cessez-le-feu en vigueur depuis huit mois. En Iran, la situation est toujours instable et le premier ministre israélien Benyamin Netanyahou ne cache pas sa volonté d’obtenir de Donald Trump la possibilité d’intervenir à nouveau comme et quand il l’entend.
La ville druze de Soueïda piégée
Enfin, Israël, qui occupe et a annexé une partie du plateau du Golan syrien veut asseoir toujours plus sa domination dans cette zone et contrôler le Sud de la Syrie. Pour cela, Tel Aviv se présente comme le grand défenseur des Druzes et a bombardé depuis lundi les positions des forces syriennes dans la région de Soueïda. Pourtant, moins de 5 % d’entre eux ont pris la nationalité israélienne sur le plateau occupé et cette communauté représentent environ 3% de la population syrienne, soit 700 000 personnes.
Il n’empêche, Israël vient de profiter de la situation confuse créer par les affrontements entre les milices druzes et des groupes armés bédouins ainsi que l’entrée de l’armée gouvernementale dans la grande ville de Soueïda, pour intervenir avec cette explication: « Nous agissons pour empêcher le régime syrien de leur nuire (aux Druzes, ndlr) et pour garantir la démilitarisation de la zone adjacente à notre frontière avec la Syrie ».
En réalité, l’armée israélienne a déjà pris pied dans le sud de la Syrie. Ce qui n’empêche pas le nouveau pouvoir de Damas – issu des rangs djihadistes – de préparer sa normalisation avec Israël, sous les auspices des Etats-Unis. Ces derniers ont d’ores et déjà levé leurs sanctions en guise de récompense. Les affrontements communautaires sont évidemment utilisés par Israël pour déstabiliser le Syrie et contrôler tout nouveau développement comme cela avait été le cas en recueillant et en soignant les blessés issus des rangs islamistes qui se battaient contre Bachar al Assad.
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