Laurent Jacobelli, Le porte-parole du Rassemblement national et vice-président du groupe RN à l'Assemblée nationale, était l'invité du "8h30 franceinfo", jeudi 20 février 2025. Il répondait aux questions de Salhia Brakhlia et Jérôme Chapuis.

"Des réunions Tupperware", sur la scène internationale

"Aujourd'hui, sur la scène internationale, Emmanuel Macron n'existe plus, et donc il en est à faire des réunions Tupperware où il reçoit d'autres leaders européens", tacle jeudi 20 février sur franceinfo le porte-parole du Rassemblement national, Laurent Jacobelli.

Le président a réuni par deux fois des partenaires européens lundi et mercredi - près d'une trentaine au total et devrait se rendre lundi à Washington. Il pointe que la Russie, en plein rapprochement avec Donald Trump, "constitue une menace existentielle pour les Européens".

"Monsieur Ferrand est un mauvais choix, mais ce n'est pas le pire"

"Monsieur Ferrand est un mauvais choix, oui. Mais ce n'est pas le pire des choix", déclare Laurent Jacobelli, porte-parole du RN. Le député de Moselle explique également que ce n'est pas grâce au Rassemblement national que Richard Ferrand a été élu à la présidence du Conseil constitutionnel à une voix près, le RN s'étant abstenu.
"Si vous regardez bien la chronologie des faits, c'est au Sénat que cela s'est joué. Les sénateurs votent à bulletin secret et quand vous faites le décompte des voix, vous voyez qu'il y a des Républicains, les LR, qui n'ont pas suivi les consignes et qui ont voté pour Richard Ferrand. La bascule s'est faite là-bas."

"Pendant les deux ans maximum qu'il nous reste à devoir subir Emmanuel Macron, nous éviterons le pire, c'est ce que nous avons fait. Est-ce que c'est satisfaisant ? Non. Est-ce qu'on avait un autre choix ? Non."

Laurent Jacobelli
sur franceinfo

Le député de l'opposition a également indiqué pourquoi son groupe politique s'était abstenu. "On s'est dit, comment on vote ? Si on vote contre, que va faire Emmanuel Macron ? Évidemment, il va nous présenter quelqu'un. On commence à connaître Emmanuel Macron, ce ne sera pas une personne neutre. Ce sera quelqu'un de son entourage, un copain."
"On va revoter contre, pour les mêmes raisons (...) et à la fin, il va chercher une majorité. Cette majorité, il ne l'aura pas chez nous, il ira la chercher à gauche. Et donc on va avoir une personnalité compatible avec le Nouveau Front populaire qui nous aurait été présentée. Un Dupond-Moretti, une madame Borne. Cela aurait été terrifiant".

Audiovisuel : le Conseil d'État rejette le recours de C8 et NRJ12

"Je regrette que NRJ12 et C8 ferment pour, apparemment, une divergence d'opinion avec le président de la République". Mercredi, le Conseil d'État a rejeté, le dernier recours des deux chaînes pour garder leur fréquence sur la TNT. Elles contestaient la décision prise par le gendarme de l'audiovisuel, l'Arcom, en juillet 2024. Les chaînes avaient été sanctionnées à de nombreuses reprises, notamment C8 dans le cadre de l'émission animée par Cyril Hanouna, qui avait, par exemple, présenté à tort des personnes handicapées comme des toxicomanes accros à la "drogue du zombie".

"Il y a eu des dérapages", reconnaît le député de Moselle, mais "il y a des dérapages sur toutes les antennes, c'est la vie du direct". Il ajoute que les chaînes "ont payé des amendes et des amendes historiquement hautes" pour ces dérapages.

"Ce que je ne voudrais pas, c'est que des médias, où je peux m'exprimer librement, ferment, parce qu'ils me laissent m'exprimer librement", explique le député. "Et, je vous le dis, si demain quelqu'un veut fermer franceinfo, je me battrai pour vous défendre".

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L'intégralité de l'interview est à retrouver ici :

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