Tout le monde sur le pont pour affronter la plus grave crise du gouvernement Scholz. Le ministre du Climat et vice-chancelier, Robert Habeck, a annulé sa participation à la COP28 de Dubaï, tout comme le chancelier, resté mardi à Berlin. Ironie du calendrier, c’est au moment où la coalition «de progrès», née des législatives de septembre 2021, fête son deuxième anniversaire que ses trois partis - sociaux-démocrates, Verts et libéraux - luttent pour son existence. Enfermés en huis clos, leurs dirigeants tentaient mardi de trouver un compromis budgétaire magique pour 2024. Un «bricolage», selon les médias, dans l’espoir de franchir la tempête et d’arriver entiers aux prochaines élections fédérales de 2026.
L’Allemagne est entrée dans une «nouvelle réalité», avait déclaré la semaine dernière Olaf Scholz au Bundestag. Ce n’est pas un conflit militaire extérieur qui en est la cause, mais un jugement de la Cour constitutionnelle du 15 novembre qui a réduit en miettes l’édifice budgétaire élaboré…