Correspondant à Berlin
En l’espace de deux jours, le président de la CSU, Markus Söder, son homologue de l’AfD, Alice Weidel, et la gauche radicale ont demandé la tenue d’élections législatives anticipées. Même si les conservateurs bavarois, l’extrême droite et Die Linke n’occupent que 27 % des sièges au Bundestag, leur appel démontre l’ampleur de la crise à laquelle est confronté le gouvernement Scholz depuis la sanction prononcée par la Cour constitutionnelle contre le budget fédéral. L’apparition mouvementée du chancelier devant la Chambre basse, ce mardi, sous les quolibets et les ricanements de l’opposition, à peine contrebalancés par les applaudissements rituels de son camp, a cristallisé l’ambiance délétère qui saisit la vie politique allemande, d’ordinaire policée.
«Vous êtes un plombier du pouvoir, et les chaussures de chancelier sont deux fois trop grandes pour vous», a attaqué le chef de l’opposition, Friedrich Merz, accusant son adversaire de «mettre en péril la prospérité» du…