Les journalistes palestiniens Houssam El-Masri, Mohammad Salamé, Mariam Abou Daqa et Moaz Abu Taha tués par Israël
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La mise à mort des derniers journalistes palestiniens par Israël se poursuit. Près de 200 reporters présents dans la bande de Gaza ont déjà péri sous les bombes, les tirs et les tortures menés par Tel-Aviv. Leur tort : avoir documenté le génocide en cours dans l’enclave palestinienne. Quatre d’entre eux ont été tués dans l’attaque israélienne menée, lundi 25 août, avec un drone kamikaze sur l’hôpital Nasser, situé à Khan Younès (sud de Gaza).
Au total, quinze Palestiniens sont décédés, ont confirmé des responsables du ministère de la Santé à Gaza. Selon la chaîne Al-Jazeera, les étages supérieurs – dont le toit de l’hôpital où se trouvait le groupe de journalistes – ont été visés par le drone. « Lorsque des secouristes ont voulu venir en aide aux victimes, une autre frappe a été lancée », rapporte de son côté le journal libanais l’Orient-le Jour. Reuters rapporte que leur flux vidéo en direct de l’hôpital, exploité par le caméraman Houssam El-Masri, s’est soudainement arrêté au moment de la frappe initiale.
« Le nombre de journalistes martyrs s’élève à 244 »
Le bureau des Médias du gouvernement de Gaza, cité par Al-Jazeera, a confirmé l’identité des journalistes tués : Houssam El-Masri (photojournaliste avec l’agence Reuters), Moaz Abu Taha (journaliste pour la chaîne NBC), Mohammad Salamé (photojournaliste pour Al-Jazeera) et Mariam Abou Daqa (journaliste qui collaborait avec l’Associated Press et The Independent Arabic). Le photographe Hatem Khaled, également employé par l’agence de presse Reuters, a quant à lui été blessé.
« Le nombre de journalistes martyrs s’élève à 244 après l’annonce du martyre de quatre journalistes lors de l’attaque contre l’hôpital Nasser », a ajouté le bureau des Médias dans le communiqué. Un total qui correspond aux estimations d’ONG comme Reporters sans frontières (RSF) et la Fédération internationale des journalistes (FIJ).
« Pour plus de quarante de ces 200 journalistes, nous avons des éléments qui laissent penser qu’il y a eu un ciblage de l’armée israélienne », a fustigé Thibaut Bruttin, le directeur général de RSF, sur franceinfo, lundi 25 août. Ce dernier a condamné « un envoi direct de missiles, des tirs directs, à destination de personnes identifiées comme journalistes ».
L’armée israélienne, comme le bureau du premier ministre Benyamin Netanyahou, n’ont fait aucun commentaire immédiat concernant ces frappes. Malgré l’indignation de la communauté internationale suite aux meurtres, le 10 juillet dernier, des reporters Anas Al-Sharif, et Mohammed Qreiqeh, des photographes Ibrahim Zaher et Moamen Aliwa et du chauffeur Mohammed Noufal, Tel-Aviv poursuit donc en toute impunité son massacre des journalistes palestiniens.
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