Pour Marine Le Pen, «on a le sentiment qu’Emmanuel Macron a envie d'une guerre»
Au lendemain de l’interview d’Emmanuel Macron aux 20 heures de TF1 et France 2, Marine Le Pen réplique. Invitée ce vendredi matin sur RTL, la cheffe des députés du Rassemblement national (RN) a vertement critiqué les déclarations du président de la République au sujet des élections européennes : «Il n'a pas à entrer dans les élections pour appeler à voter contre untel ou untel (...)j'appelle les Français à lui mettre des limites», a-t-elle déclaré.
Lors de sa prise de parole, le président de la République a notamment annoncé l'envoi de Mirage 2000-5 en Ukraine ainsi que d’instructeurs militaires. Si Marine Le Pen ne s’est pas opposée frontalement à l’idée d’aider Kiev, elle a dénoncé «qu'il en fasse ainsi la publicité». «Après tout, aider l'Ukraine bien entendu, mais venir exposer de manière extrêmement précise le nombre de matériels, c'est je pense, mettre la France et ceux qui interviennent en danger», s’est-elle alarmée.
Toutefois, la députée du Pas-de-Calais a marqué sa différence avec le chef de l’État en s’opposant à l’envoi d’instructeurs sur le sol ukrainien. « Envoyer des militaires sur le sol ukrainien, c'est évidemment prendre le risque qu'ils soient des cibles», s’est elle alertée avant de fustiger «la légèreté avec laquelle Emmanuel Macron évoque la perte potentielle de soldats français».
Contrairement aux députés Insoumis, Marine Le Pen n’a pas réclamé de débat à l’Assemblée nationale sur la question d’envoi d’armes à l’Ukraine. En revanche, la triple candidate à la présidentielle a suspecté Emmanuel Macron d’avoir «envie d'une guerre». «Il fait tout pour essayer d'aggraver la pression qui pourrait entraîner demain une escalade», s’est-elle émue.
Enfin, l’ancienne présidente du RN a établi un lien entre LFI et Emmanuel Macron : «On a eu deux pôles dans cette campagne, LFI n'a eu de cesse d'instrumentaliser le conflit israélo palestinien, Macron n'a eu de cesse d'instrumentaliser l'Ukraine».