Le chef d'état-major russe a rendu visite aux troupes combattant dans l'est de l'Ukraine
Le chef d’état-major russe, Valéri Guérassimov, a rendu visite à des unités qui combattent dans l’est de l’Ukraine, a annoncé samedi l’armée russe, en pleine poussée des forces de Moscou dans cette zone. «Le général Valéri Guérassimov (...) a rendu visite au poste de commandement» des troupes opérant dans la région orientale de Donetsk, a indiqué le ministère russe de la Défense dans un communiqué.
C’est dans cette zone du front que l’armée russe grignote depuis plusieurs mois du terrain face à une armée ukrainienne en difficulté. Les forces russes tentent de s’emparer de Tchassiv Iar et Pokrovsk, deux bastions importants pour l’armée ukrainienne sur la ligne de front. Plus au nord, elles ont revendiqué samedi la prise de Novolioubivka dans la région de Lougansk, quasiment entièrement sous son contrôle.
L’armée ukrainienne ne contrôle de son côté plus qu’une toute petite poignée de localités dans cette région, dont Moscou revendique l’annexion totale depuis 2022. Cette visite sur le front intervient au moment où Washington et Moscou opèrent un rapprochement accéléré et disent vouloir mettre un terme rapidement au conflit en Ukraine qui a fait des centaines de milliers de morts à la suite de l’offensive russe en 2022.
Par ailleurs, la Russie souhaiterait voir si possible la levée des sanctions américaines qui touchent lourdement son économie. Mais un éventuel retour ensuite sur le marché russe d’entreprises américaines -- et occidentales -- se fera, dans un tel scénario, «au cas par cas», a d’ores et déjà prévenu samedi le ministre russe du Développement économique, Maxime Rechetnikov.
«Le marché russe a été et reste ouvert. Toutes les décisions seront prises au cas par cas», a-t-il dit, assurant vouloir maintenir un «équilibre» entre «la prise en compte des intérêts des consommateurs et le maintien de la pluralité sur le marché afin de garantir la concurrence et de maîtriser les prix». Depuis 2022 et l’avalanche de sanctions occidentales ayant touché la Russie, «l’économie russe a changé. Par conséquent, les exigences des entreprises étrangères en matière de localisation, d’investissements et de technologies seront très différentes», a averti Maxime Rechetnikov.