Reprise au Stade de France : la FFF met la pression sur GL Events pour que les négociations avancent

C'est un enjeu "stratégique pour les trente prochaines années" que la Fédération française de football et son président Philippe Diallo, ne veulent pas rater cette fois-ci. La FFF souhaite obtenir des "conditions optimisées" alors que GL Events est entré en négociation exclusive avec l'Etat concernant la concession du Stade de France.

Actuellement détenue par le consortium Vinci/Bouygues, la concession arrive à échéance le 4 août 2025. Car disputer un match au Stade de France coûte cher, très cher, à l'instance : environ huit millions d'euros pour quatre rencontres obligatoires par saison. Une situation "pénalisante", rappelle la FFF.

"Prenons un exemple parlant : cette saison 2023-2024, le Stade de France n'a pas été disponible parce qu'il y avait les Jeux olympiques, ce qui nous a conduits à aller jouer un peu partout en province, à Marseille, à Metz, à Bordeaux", rappelle Philippe Diallo. 

"Avec une jauge en moyenne deux fois inférieure au Stade de France, nous avons multiplié notre marge par cinq."

Philippe Diallo

en conférence de presse

Résultat, la FFF multiplie les échanges avec GL Events pour que l'équipe de France puisse jouer "dans des conditions nouvelles". Philippe Diallo, mais aussi Jean-François Vilotte, directeur général, sont en premières lignes dans les négociations, car le timing est très serré. Le 21 janvier, les discussions exclusives entre GL Events prennent fin ; au mois de mars, la FFF doit indiquer à la Fifa quel stade accueillera les matches de qualification pour la Coupe du monde 2026 ; enfin, le choix final du concessionnaire doit intervenir le 4 août prochain.

La FFF "n'est pas dans l'obligation de trouver un accord"

Dans ce contexte, la Fédération française de football sait qu'elle est en position de force, d'autant plus que GL Events doit également trouver un terrain d'entente avec l'autre mastodonte du sport français : la Fédération française de rugby. "Nous avons encore quelques semaines pour trouver la voie. Mais nous ne sommes pas dans l'obligation de trouver un accord", glisse malicieusement Jean-François Vilotte. "S'il n'y a pas accord, cela compromettra le modèle économique [de GL Events]".

La FFF s'appuie sur trois points pour mener à bien les négociations : le volet économique, la capacité du futur concessionnaire à investir dans les infrastructures pour maintenir le Stade de France à "un niveau compétitif à la hauteur des matches" qui s'y dérouleront. Enfin, la possibilité pour la FFF de pouvoir être, "d'une façon ou d'une autre, partie prenante et pouvoir donner son avis, il ne peut pas y avoir une relation exploitant-locataire", comme ce fut le cas précédemment.

Et s'il n'y pas d'accord ? "On reprendra les matches sur l'ensemble des territoires", avertit Philippe Diallo, "à notre grande satisfaction. Je suis sensible, au-delà de l'aspect économique, au fait que les matches joués en province ont permis de rapprocher l'équipe de France des Français."