INFOGRAPHIES. Ligue 1 : un PSG sans concurrence, Montpellier en route vers la relégation... Les enseignements à la mi-saison

A l'heure de faire le bilan à la mi-saison de Ligue 1 2024-2025, le fait le plus marquant est la domination sans partage du Paris Saint-Germain, leader sans discontinuer depuis la 8e journée. Le triple champion de France en titre est sur les bons rails vers un 13e sacre national.

Derrière lui, les prétendants à l'Europe sont nombreux. L'OM possède un coup d'avance sur un groupe d'adversaires séparé de quatre points entre la 3e et la 7e place : Monaco, Nice, Lyon, Lille et Lens. Après une saison chaotique, l'OL, 6e qui compte 28 points (contre une 15e place avec 16 points à la même époque la saison passée) a réaffirmé son statut parmi les meilleures équipes du championnat de France.

A l'inverse, Brest (11e) est retombé sur terre après sa troisième place lors de l'exercice précédent. Le climat n'est globalement pas très chaleureux en Bretagne, en témoignent les difficultés inhabituelles de Rennes, seulement 15e. La situation est préoccupante, mais sans commune mesure avec celle de Montpellier, lanterne rouge et en détresse.

2024-25 est parti pour être un bon cru pour le PSG

"Comme d'habitude". Après la victoire de son équipe contre Saint-Etienne, dimanche, Luis Enrique a insisté sur la régularité parisienne en Ligue 1. A la mi-saison, le PSG est invaincu en championnat et affiche 43 points (13 victoires, 4 nuls). Cette moisson est la quatrième meilleure du club de la capitale depuis l'arrivée des investisseurs qatariens en 2011 (après 2015-2016, 2018-2019 et 2022-2023).

C'est même tout simplement le cinquième meilleur total de points à ce stade d'une saison de L1. En dehors du PSG, seul l'OL en 2006-2007 a fait mieux avec 46 points cette saison-là. Il y a de quoi voir le verre à moitié plein pour Paris, en attendant le dénouement de la phase de ligue de la Ligue des champions.

Derrière Paris, le désert ?

Le Paris Saint-Germain sera-t-il sacré champion de France pour la quatrième saison consécutive ? Tous les indicateurs sont au vert. Paris est la meilleure attaque et la meilleure défense du championnat. Surtout, la concurrence peine à suivre la cadence. Le principal adversaire des Parisiens est le rival marseillais, qui accuse déjà un retard de sept points ; un rival corrigé au Vélodrome sur le score de 3-0 fin octobre.

Mais à y regarder de plus près, le rythme de l'OM fait partie des meilleurs parcours d'un dauphin du PSG ces dernières saisons. Seules deux équipes classées 2e après 17 matchs ont récolté plus de 36 points depuis 2011 : Monaco (38 en 2013-2014 et 39 en 2016-2017) et Lens (40 en 2022-2023). Marseille n'a fait mieux à ce stade qu'une seule fois au 21e siècle, en 2014-2015 (38 points - 4e en fin de saison).

Déjà mission impossible pour Montpellier ?

16 ans après son retour dans l'élite, le MHSC retournera-t-il à l'étage inférieur ? A mi-saison, la tendance ne mène pas à l'optimisme. Malgré un changement d'entraîneur, Jean-Louis Gasset remplaçant Michel der Zakarian dès le mois d'octobre, le club héraultais n'y arrive toujours pas. Il n'a pris que deux points sur ses six dernières sorties en Ligue 1 et a vécu une élimination humiliante face aux amateurs du Puy-en-Velay en Coupe de France (0-4).

Avec ce début de saison catastrophique, Montpellier valide sa place dans le Top 10 des plus mauvaises moissons après 17 matchs d'une saison de Ligue 1 au 21e siècle. Et si l'on s'intéresse à l'histoire entière de l'élite du foot français, l'inquiétude est de mise. Seules deux des 19 équipes ayant compté neuf points ou moins à ce stade d'une saison ont réussi à se maintenir (soit un ratio de 11%). La seule à avoir réalisé cette performance dans les années 2000 est Ajaccio, en 2011-2012 (9 points et 16e en fin de saison).

Il y a également lieu de s'inquiéter pour l'avenir dans l'élite du Havre, actuel avant-dernier avec 12 points récoltés. Afficher cet exact total de points après 17 journées offre seulement 26% de chances de se maintenir.