Pour la Chine, "Washington alimente la machine de guerre au Moyen-Orient"
À la Une de la presse ce jeudi 19 juin 2025, Pékin s'en prend à l'attitude des États-Unis dans le conflit au Moyen-Orient.
"Washington devrait immédiatement arrêter d'alimenter la machine de guerre dans le Moyen-Orient" : écrit l'édito dans les pages du Global Times, quotidien aligné sur le journal officiel du Parti communiste chinois.
Avec une question : "Les États-Unis forcent-ils des négociations via leurs déclarations offensives ou sont-ils en train de préparer l'opinion publique mondiale en vue d'une guerre ?"
Autre édito de même teneur dans le China Daily, propriété du Département central de la propagande du Parti communiste chinois. "Israël a violé la souveraineté de l'Iran, et la communauté internationale doit appeler à la désescalade au Moyen-Orient". L'Histoire a montré, selon le journal, que les interventions militaires américaines, de l'Afghanistan à l'Irak, n'ont jamais apporté la paix, mais plutôt la dévastation.
Et c'est dans ce contexte que la presse britannique révèle que la Chine a envoyé plusieurs avions cargos à destination de l'Iran ces derniers jours. Des avions, la plupart du temps utilisés pour livrer du matériel militaire, qui devaient rejoindre le Luxembourg selon les plans de vol mais qui n'ont jamais atteint l'Europe.
Aucune confirmation pour l'heure du contenu transporté par ces avions, selon Le Telegraph, mais le journal rappelle que l'Iran et la Chine sont liés par un partenariat stratégique, notamment en matière militaire. Que la Chine achète également 90% du pétrole iranien. Et que Pékin a déjà essayé par le passé de faire transiter du matériel militaire via des sociétés écrans contre du pétrole. C'était en Libye : Pékin avait tenté de livrer pour un milliard de dollars de drones. L'avenir dira si l'Histoire se répète.
À la Une de la presse également, une nouvelle étude scientifique alerte sur la fonte, non pas des glaciers, mais de notre budget carbone. Le budget carbone, c'est la quantité d'émissions de dioxyde de carbone qu'il est encore possible de rejeter dans l'atmosphère avant que le seuil des 1,5° de réchauffement ne soit dépassé.
Pour rappel, limiter le réchauffement climatique à 1,5° par rapport à l'ère préindustrielle, c'est l'objectif des Accords de Paris, conclus en 2015. Et avant de dépasser ce seuil, l'Humanité n'a plus que 130 milliards de tonnes de CO2 à émettre, soit trois ans d'émission au rythme actuel selon l'étude de l'Université de Leeds cité par la revue Psy.org.
Les émissions sont toujours plus fortes, le rythme du réchauffement climatique ne cesse d'augmenter. Il a doublé sur la dernière décennie par rapport aux années 1970.
À la Une de la presse enfin, un inquiétant phénomène en pleine expansion partout en Europe : celui des combats clandestins. L'Equipe révèle que les "fights clubs" se multiplient à l'abri des regards, organisés dans des lieux désaffectés, tenus secrets.
Mais ils sont filmés et largement diffusés sur les réseaux sociaux, où c'est l'expression de la violence pure qui fait la popularité de la discipline.
Une discipline où "il n'existe aucune règle". Tout est permis : coups de pieds, coups de coude, coups de tête et même enfoncer ses doigts dans les yeux de l'adversaire. Les combats se terminent quand il y a un KO, c'est-à-dire quand l'un des deux adversaires tombe inconscient, incapable de continuer.
Qui sont les pratiquants ? Les profils varient selon une autre récente enquête de la télévision suisse RTS. Des hooligans jusqu'aux travailleurs ordinaires, venus expulser leur rage.
Mais la discipline est aussi et surtout infiltrée par certains milieux politiques d'extrême droite. Des néonazis ou des suprémacistes investissent ces organisations. Pourquoi ? Parce que l'illégalité, la clandestinité de ces combats charme des profils marginaux, antisystème, qui servent ensuite, selon ces enquêtes, de vivier à d'autres organisations aux visées beaucoup plus politiques.