La mort de Hassan Nasrallah ébranle la scène politique libanaise

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Le président du Parlement libanais, Nabih Berri (à droite), et le ministre iranien des Affaires étrangères, Abbas Araghchi, le 4 octobre, à Beyrouth. AFP

DÉCRYPTAGE - Alors que le Hezbollah, parti dominant depuis des années, a été amputé de son chef, ses adversaires espèrent un renversement des équilibres en leur faveur.

« J’ai le dos brisé. » C’est par ces mots que le président du Parlement, Nabih Berri, répond à un journaliste l’interrogeant sur le vide laissé par Hassan Nasrallah, tué par Israël le 27 septembre. L’ampleur des moyens employés pour éliminer le secrétaire général du Hezbollah témoigne à elle seule de l’importance politique du personnage au Liban et au-delà. « Nous avons parcouru ensemble un long chemin de 33 ans », poursuit Nabih Berri, qui a occupé le perchoir tout au long de cette période où il incarne la représentation institutionnelle de la communauté chiite dans un système fondé sur le partage confessionnel du pouvoir. Longtemps cantonné à ses activités militaires, notamment après sa victoire contre Israël en 2000, le Hezbollah a choisi, à la faveur du retrait militaire syrien du Liban en 2005, d’entrer au gouvernement. Il en est devenu la force dominante. Mais aussi évidente soit-elle, cette puissance s’exerçait principalement à travers…

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