Guerre en Ukraine : le président de la Douma russe accuse Kiev d'avoir abattu l'avion de prisonniers ukrainiens
Le président de la Douma russe accuse Kiev d'avoir abattu l'avion de prisonniers ukrainiens, les parlementaires russes dénoncent la présence de mercenaires Français en Ukraine. La nuit dernière, neuf personnes ont été blessées dans des frappes russes sur la ville de Kharkiv, Le Figaro fait le point sur la guerre en Ukraine.
Le président de la Douma russe accuse Kiev d'avoir abattu l'avion de prisonniers ukrainiens
Le président de la Douma russe, la chambre basse du Parlement, a accusé mercredi Kiev d'avoir abattu l'avion qui s'est écrasé dans la matinée dans la région de Belgorod avec 65 prisonniers ukrainiens à bord.
«Ils ont tué dans les airs leurs propres soldats, leurs mères, leurs enfants les attendaient», a-t-il proclamé à l'hémicycle. «Ils ont abattu nos pilotes qui effectuaient une mission humanitaire (...) avec des missiles américains et allemands», a dénoncé Viatcheslav Volodine face aux députés russes.
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Résolution du parlement russe dénonçant la présence de «mercenaires» français en Ukraine
Les députés russes ont voté mercredi une résolution dénonçant la présence présumée de «mercenaires» français combattant pour Kiev en Ukraine, une accusation démentie par Paris qui la voit comme une nouvelle campagne de désinformation du Kremlin.
«Il est regrettable que les autorités françaises, qui ont été autrefois avec notre pays l'un des initiateurs de la détente politico-militaire en Europe, prolongent avec leurs actions l'agonie du régime nazi de Kiev», indique cette résolution adressée à l'Assemblée nationale française et publiée sur le site de la Douma, la chambre basse du Parlement russe.
Neuf blessés à Kharkiv dans des frappes russes
Au moins neuf personnes ont été blessées par des frappes russes dans la nuit de mardi à mercredi 23 janvier à Kharkiv, dans le nord-est de l'Ukraine, a annoncé le gouverneur régional, au lendemain de bombardements ayant fait 18 morts dans le pays. «Vers 22 heures locales (20h GMT), l'ennemi a tiré sur (...) Kharkiv» avec «des missiles S-300», a expliqué sur Telegram Oleg Synegoubov, le responsable ukrainien de la région éponyme.
«L'attaque a fait neuf blessés, dont un enfant, une fillette de 4 ans, qui a été soignée sur place», a-t-il déploré, précisant que «quatre personnes ont été hospitalisées: deux hommes et deux femmes». Au cours de cette attaque, des maisons mais aussi des installations de télécommunication ont été endommagées, selon cette même source.
Au début de l'invasion russe en février 2022, les forces russes ont tenté, sans y parvenir, de conquérir Kharkiv. Puis elles ont été forcées de se replier de presque toute la région éponyme. Mais l'armée russe bombarde très régulièrement la ville de près d'un million et demi d'habitants avant la guerre et elle mène une offensive dans la région depuis l'été, visant en particulier à réoccuper le district de Koupiansk.
Les bombardements russes se multiplient depuis décembre
Dans la région méridionale de Kherson, partiellement occupée par la Russie, les autorités régionales ont annoncé mercredi la mort de cinq civils la veille dans plusieurs frappes russes. Six personnes ont été blessées dans ces attaques, selon le gouverneur Oleksandre Prokoudine, qui commentait la situation sur les réseaux sociaux.
Depuis la fin décembre 2023, la Russie a multiplié les bombardements d'ampleur sur de nombreuses villes ukrainiennes, dont la capitale Kiev, faisant des dizaines de morts et des centaines de blessés.
En représailles, l'Ukraine a attaqué avec des drones et des missiles des villes russes, en particulier Belgorod, et appelé ses soutiens occidentaux à lui fournir plus de munitions et de systèmes antiaériens. Dans la matinée, les autorités russes ont dit que quatre drones ukrainiens avaient été abattus dans la région d'Orel (environ 300 km au sud de Moscou) et un autre près de Belgorod.
Le premier ministre ukrainien reçoit son homologue slovaque, opposé à l'aide militaire à Kiev
Le premier ministre ukrainien Denys Chmygal a annoncé le début de discussions à Oujgorod avec son homologue populiste slovaque, Robert Fico, fervent opposant à l'aide militaire occidentale à l'Ukraine. Signe des tensions, le Slovaque avait indiqué à la veille de cette rencontre à Oujgorod, dans l'ouest de l'Ukraine, que la vie était «normale» à Kiev, le jour même d'un bombardement massif, minimisant l'ampleur de la guerre que la Russie y mène.
«Nos relations bilatérales et le soutien aux initiatives européennes sont à l'ordre du jour» de la rencontre, a indiqué M. Chmygal sur ses réseaux sociaux. «Nous attendons avec impatience un dialogue constructif et pratique», a-t-il poursuivi, accompagnant son message de deux courtes vidéos montrant les deux responsables se serrer la main devant les photographes.
Les relations entre la Slovaquie et l'Ukraine se sont largement détériorées à la suite d'une série de commentaires incendiaires de Robert Fico. Elu à la tête du gouvernement slovaque en octobre 2023, il a remis en question la souveraineté de l'Ukraine et appelé à un compromis avec la Russie.
Robert Fico s'oppose également aux multiples sanctions qui visent la Russie depuis près de deux ans.