Au Brésil, un juge ordonne l’assignation à résidence de Jair Bolsonaro pour non-respect d’une interdiction d’expression sur les réseaux sociaux
L'étau judiciaire s'est brutalement resserré, lundi 4 août, sur l'ex-président brésilien d'extrême droite Jair Bolsonaro, assigné à résidence avant même l'issue de son procès pour tentative présumée de coup d'Etat, où il encourt plus de 40 ans de prison.
Déjà inéligible jusqu'en 2030, l'ancien chef d'Etat de 70 ans se retrouve isolé et entravé comme jamais. Et ce malgré le soutien du président américain Donald Trump, qui a lancé une guerre commerciale contre le Brésil en représailles à une supposée "chasse aux sorcières" contre son allié.
L'assignation à résidence de Jair Bolsonaro, désormais confiné chez lui à Brasilia, a été prise par le juge Alexandre de Moraes, son ennemi intime en charge de son procès à la Cour suprême. Tout nouveau faux pas entraînera "immédiatement un ordre de détention provisoire", a averti le magistrat.
Fustigeant un "non-respect réitéré des mesures" prises contre lui, le magistrat reproche en particulier à Jair Bolsonaro d'avoir bravé une interdiction de s'exprimer sur les réseaux sociaux. En cause : des interventions à distance de l'ex-président lors de manifestations dimanche à travers le pays, qui ont été ensuite relayées par des personnalités de son camp sur les plateformes numériques.