Mutilation de chevaux en Normandie : un suspect placé en détention provisoire

Un homme d’une vingtaine d’années soupçonné d’avoir tué cinq chevaux et d’en avoir blessé grièvement 10 autres en Normandie au cours des derniers mois a été placé en détention provisoire a annoncé, ce jeudi 7 août, la procureure du Havre, Soizic Guillaume lors d’une conférence de presse.

Le suspect a été interpellé le 4 août, a fait savoir la magistrate. Il lui est reproché des « sévices graves ou actes de cruauté » sur un animal domestique ayant entraîné ou non la mort et la détention d’armes de catégorie D. Il est mis en cause pour sept faits au total, qui se sont déroulés les nuits du 26 juin et du 31 juillet.

Le suspect « a reconnu sa présence sur deux faits » mais conteste les autres. « Un procédé similaire était utilisé » avec des « lacérations plus ou moins profondes, parfois jusqu’à 8 centimètres », dans certains cas « les yeux crevés » et des fractures ou écrasements liés à des coups sur les équidés, a rapporté la procureure.

Un des chevaux tués appartenait à la petite amie du suspect, « sans que ce dernier n’ait fait état d’un conflit particulier avec elle », a dit Soizic Guillaume. Le suspect sera jugé le 26 septembre au Havre, a encore indiqué Soizic Guillaume. Il risque jusqu’à cinq ans de prison.

Le jeune homme « ne peut pas expliquer les raisons de ses agissements »

Du sang humain retrouvé sur le dernier lieu d’agression a permis d’identifier le suspect, « déjà connu » de la justice pour des faits de violence, poursuivi la magistrate. Des perquisitions ont permis de trouver « un cutter qui présentait des traces de sang séché », une massette et des vêtements avec des « traces rougeâtres » ou encore des biscuits pour chevaux, alors
que le mis en cause « n’a pas de lien spécifique avec les équidés », selon la procureure.

Le jeune homme « ne peut pas expliquer les raisons de ses agissements, il explique avoir obéi à des pulsions ». Soizic Guillaume précise qu’une seconde expertise psychiatrique sera diligentée, une première expertise n’ayant décelé « aucun trouble psychiatrique pouvant altérer ou abolir son discernement ».

Cet évènement entre en résonance avec la vague de signalements de chevaux mutilés par centaines en 2020. Il s’était avéré que les trois quarts étaient d’origine naturelle et que seuls 16 % des cas relevaient d’une action humaine. Des situations analogues avaient été signalées à l’étranger, notamment aux États-Unis, en Allemagne et en Grande-Bretagne.

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