Présidentielle au Venezuela : l'UE estime que la victoire contestée de Nicolas Maduro ne peut être reconnue

En attente de plus de transparence sur l'élection contestée de Nicolas Maduro, les 27 ne reconnaissent pas les résultats contestés de l'élection présidentielle au Venezuela. "Bien qu'il s'y soit engagé, le Conseil national électoral du Venezuela (CNE) n'a toujours pas publié les procès-verbaux officiels des bureaux de vote", a fait savoir le Conseil de l'UE, dimanche 4 août, dans un communiqué. "Faute de preuve pour les soutenir, les résultats publiés le 2 août par le CNE ne peuvent être reconnus", ajoute-t-il. 

Se disant victime d'un piratage informatique, le CNE n'a toujours pas donné le détail du vote bureau par bureau. Vendredi, l'organisme a ratifié la victoire de Nicolas Maduro avec 52% des voix contre 43% à Edmundo Gonzalez Urrutia à l'issue du scrutin du 28 juillet. Or, selon les procès-verbaux de chaque bureau, publié par l'opposition, c'est ce dernier qui a remporté le scrutin avec 67% des voix.

L'UE ne reconnaît pas pour autant la victoire du candidat d'opposition

Contrairement aux Etats-Unis et à plusieurs autres pays, l'UE se garde toutefois de reconnaître la victoire du candidat d'opposition Edmundo Gonzalez Urrutia."Des copies des procès-verbaux électoraux publiés par l'opposition et revus par plusieurs organisations indépendantes indiquent qu'Edmundo Gonzalez Urrutia apparaît être le vainqueur de l'élection présidentielle avec une majorité conséquente". Le texte de l'UE se contente de réclamer "une nouvelle vérification indépendante des registres électoraux, si possible par une entité de réputation internationale". 

Les troubles qui ont suivi la proclamation de la victoire du président sortant ont fait 13 morts et plus de 2 000 personnes ont été arrêtées, a affirmé Nicolas Maduro. Ainsi, l'UE appelle également le gouvernement vénézuélien "à mettre fin aux arrestations arbitraires, à la répression et à la rhétorique violente contre les membres de l'opposition et de la société civile, et à libérer tous les prisonniers politiques".

Dans un communiqué publié samedi par le gouvernement italien, l'Allemagne, l'Espagne, la France, l'Italie, les Pays-Bas, la Pologne et le Portugal ont exprimé leur "forte préoccupation" face à la situation au Venezuela. Les sept pays européens ont été remerciés dimanche par la cheffe de l'opposition, Maria Corina Machado. Sur X, elle les a félicités pour leur "engagement en faveur de la démocratie".