Le train ultra-sécurisé de Kim Jong-un est entré en Chine

Un voyage à l’étranger rarissime. Le train transportant le dirigeant nord-coréen Kim Jong-un vers Pékin est entré en Chine, a rapporté mardi 2 septembre l'agence de presse sud-coréenne Yonhap qui cite la radio d'État du Nord.

Lundi, le dirigeant nord-coréen avait quitté Pyongyang - capitale de la Corée du Nord - pour Pékin. Il y est, en effet, attendu pour assister au défilé militaire marquant la reddition du Japon lors de la Seconde Guerre mondiale qui doit avoir lieu mercredi. «Le leader nord-coréen a quitté Pyongyang dans l’après-midi à bord d’un train spécial», a rapporté Yonhap, citant des sources anonymes.

D’après Reuters, le journal officiel nord-coréen Rodong Sinmun a aussi publié des photos montrant Kim Jong-un et sa délégation, dont la ministre des Affaires étrangères Choe Son-hui, se tenant à l’extérieur ou souriant depuis l’intérieur d’un train vert foncé, semblable au convoi blindé que le dirigeant nord-coréen a déjà emprunté par le passé. Ce rare voyage à l’étranger du numéro un nord-coréen ouvre ici la possibilité de rencontres avec le président chinois Xi Jinping et son homologue russe Vladimir Poutine.

Kim Jong-un et Poutine parmi les 26 chefs d’État

Après un sommet de l’Organisation de coopération de Shanghai (OCS) lundi à Tianjin (nord de la Chine), Pékin marque cette semaine le 80e anniversaire de la reddition du Japon. Kim Jong-un et Vladimir Poutine feront partie des 26 chefs d’État présents et c’est la première fois que les trois dirigeants apparaîtront ensemble : un effort de Pékin pour remodeler les dynamiques de pouvoir mondiales sous l’influence de la Chine.

Pékin reste l’un des plus grands alliés de la Corée du Nord, et ce depuis la guerre de Corée (1950-1953). Pyongyang et Moscou se sont, de leur côté, rapprochés depuis l’invasion de l’Ukraine par Vladimir Poutine en 2022, la Corée du Nord soutenant la Russie en envoyant des armes et des milliers de soldats.

Kim Jong-un s’est fait plus visible sur la scène internationale autour de 2018, en rencontrant tour à tour Donald Trump et le président sud-coréen de l’époque Moon Jae-in, avant de se retirer après l’échec du sommet de Hanoï avec Donald Trump en 2019. Si le dirigeant est resté en Corée du Nord pendant toute la pandémie de Covid-19, il a tout de même rencontré Vladimir Poutine dans l’Extrême-Orient russe en 2023.