Wimbledon 2025 : "Celle-là, je l'aurais sur mon CV, d'avoir battu un n°3 mondial sur le Central de Wim", se délecte Arthur Rinderknech

Une prestation majuscule. En éliminant le numéro 3 mondial, Alexander Zverev, en cinq sets (7-6[7-3], 6-7[8-10], 6-3, 6-7[5-7], 6-4), mardi 1er juillet, Arthur Rinderknech, 29 ans et 72e à l'ATP, s'est offert une victoire de prestige, sa "plus grande", selon ses mots. "Quand on joue sur le Centre Court de Wimbledon, contre un joueur comme Sasha [Zverev], numéro 3 mondial, qui est au sommet depuis probablement dix ans, un joueur super régulier, et en cinq sets, je ne peux pas demander mieux.", a développé en conférence de presse le joueur tricolore, visiblement redescendu de l'euphorie ressentie à l'issue de la rencontre, mais admettant dans un sourire, "celle-là, je l'aurais sur mon CV, d'avoir battu un numéro 3 mondial sur le Central de Wim".

Un peu plus tôt sur le Centre Court, il avait exulté après un match sur deux jours. "Mes jambes en tremblent encore, je n'ai dormi que six heures la nuit dernière", a réagi le vainqueur en interview post-rencontre. Ce sport est rude, mais quel beau moment ! C'est ma première victoire contre un top 5, sur le plus beau court au monde", s'est-il délecté. Plus fermé en conférence de presse, Arthur Rinderknech s'est tourné immédiatement vers son deuxième tour qui aura lieu mercredi. "Je suis absolument heureux et fier de la victoire aujourd’hui, mais elle est en deux temps, donc je dois rejouer demain. L’objectif maintenant, c’est de récupérer et d’être prêt". Il affrontera le Chilien Cristian Garin (n°110), mercredi en quatrième rotation sur le court 17.

Un lucky loser sur son chemin au 2e tour

Pour parvenir à vaincre le géant allemand, d'un an son cadet, le presque trentenaire (il fêtera ses 30 ans le 23 juillet), s'est octroyé les services d'un visage bien connu du monde du tennis : le Français Lucas Pouille, en convalescence d'une grave blessure au tendon d'Achille ainsi que d'une opération au poignet droit. "C'est un mec exceptionnel, un gars qui a été top 10, qui a gagné tellement d'énormes matchs dans sa carrière que de compter sur lui à mes côtés et de vivre ces moments avec lui, c'est une immense chance pour moi, lui a rendu hommage le gagnant du jour. Sur les deux derniers jours, on a vécu un match de dingue (...), on a eu une espèce de cohésion et d'échange, que ce soit au regard ou par vocalement, sur des trucs tactiques ou de gestion tout au long du match et ça a été fabuleux", s’est encore réjoui Arthur Rinderknech.

Depuis qu'il a fait appel à son compatriote pour l'entraîner lors de la saison sur herbe, le Français a déjà fait tomber Ben Shelton, 10e mondial, sur le gazon du Queen's, son premier succès sur un joueur du top 10. Il a aussi embêté Carlos Alcaraz au tour suivant mais n'a pu renverser l'Espagnol, futur vainqueur du tournoi. Pour l'heure, il n'a pas souhaité évoquer la suite de leur collaboration, se concentrant sur son deuxième tour, conscient du manque de récupération entre ses deux confrontations.

"Forcément, quand on sort d'un match comme aujourd'hui et hier, déjà on ne sera pas sur le même court, ce sera une autre sorte de joueur, ce sera un joueur qui forcément est plus frais que moi. C'est concret mais ce n'est pas forcément un avantage énorme. D'ailleurs, je ne sais même pas en combien de sets il a gagné".

Arthur Rinderknech

en conférence de presse

Cristian Garin, lucky loser issu des qualifications, s'est défait de son adversaire du premier tour en trois manches et avait terminé son match à 16 heures, lundi, comme l'a souligné un journaliste chilien. "Il a gagné hier, j'ai gagné aujourd'hui, a poursuivi Arthur Rinderknech. C'est factuel, mais ça n'empêche en rien que demain il y aura match et que la victoire d'aujourd'hui est magnifique si demain je me présente et que je me donne les chances de gagner". Il égalera a minima son meilleur résultat à Wimbledon, un deuxième tour en 2024.