Le Venezuela lance des exercices militaires dans les Caraïbes et se prépare à « un scénario de conflit armé en mer »

Moins d’une semaine après avoir activé le « Plan Indépendance 200 », – soit le déploiement de la Force armée nationale bolivarienne du nord au sud du littoral vénézuélien « afin d’assurer la défense intégrale du pays » – le président, Nicolás Maduro a lancé ce mercredi trois jours d’exercices militaires sur l’île de la Orchila, dans les Caraïbes, à 97 miles nautiques des côtes. Non loin de la zone où son homologue Donald Trump a déployé des navires de guerre au prétexte de la « lutte contre le narco-terrorisme ».

Une présence états-unienne que le leader de la révolution bolivarienne considère comme représentant une menace d’une intervention militaire qui aurait pour objectif de le renverser. Un sujet autour duquel le locataire de la Maison blanche maintient le flou depuis plusieurs semaines. « Ce n’est pas une option ou une non-option, nous verrons », avait répondu Trump, ce dimanche, à des journalistes qui lui demandaient s’il envisageait de provoquer un « changement de régime » au Venezuela.

Alors que Washington aurait déjà bombardé trois bateaux (supposément affrétés par des trafiquants de drogue) partis du Venezuela, Caracas dénonce « une agression en cours à caractère militaire » et se considère « habilité par les lois internationales à y répondre ».

Des exercices militaires impliquant diverses forces opérationnelles

« Le président Nicolás Maduro a ordonné un exercice (militaire), une manœuvre de campagne baptisée « Caraïbes souveraines 200 » (qui consiste en) un déploiement important de navires de la marine bolivarienne », a déclaré ce mercredi le ministre de la Défense, le général Vladimir Padrino Lopez, à la télévision nationale.

Face au « grand déploiement de navires nord-américains, des destroyers équipés de missiles de croisière guidés avec une puissance menaçant le Venezuela », l’armée vénézuélienne doit « élever (sa) préparation opérationnelle à un scénario de conflit armé en mer », a ajouté le ministre.

Selon les diverses déclarations de hauts grades vénézuéliens, les exercices militaires prévus sur l’île de la Orchila impliqueraient diverses forces opérationnelles maritimes («12 navires »), aériennes («22 aéronefs, y compris des chasseurs »), terrestres, sous-marines, ainsi que des systèmes antiaériens.

Alors que le pouvoir vénézuélien dénonce depuis plusieurs semaines que Washington cherche à « provoquer un incident » qui servirait de prétexte pour lancer une guerre, le fait de déployer des troupes en direction de la flotte états-unienne pourrait faciliter le travail à Donald Trump.

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