Venezuela : après un nouveau bombardement de bateau, l’ONU dénonce « l’exécution extrajudiciaire » de Washington

Des « frappes ciblées » ? Non : des « meurtres » ! Trois experts des droits de l’homme de l’ONU ont condamné Washington pour l’« exécution extrajudiciaire » de 14 personnes lors d’attaques militaires « illégales ». « Le droit international ne permet pas aux gouvernements d’assassiner purement et simplement des narcotrafiquants présumés », ont-ils dénoncé ce mardi.

La veille, le président Donald Trump avait confirmé la mort de trois « narcoterroristes » dans le bombardement d’un bateau en provenance du Venezuela.

Début septembre, une première attaque avait déjà tué 11 personnes dans les mêmes circonstances. « Il n’y a aucune preuve (…) qui autoriserait les États-Unis à utiliser la force militaire au titre de la légitime défense nationale », ont déclaré les experts, rappelant que « le droit international ne permet pas l’usage unilatéral de la force à l’étranger pour lutter contre le terrorisme ou le trafic de drogue ». Et d’exhorter les États-Unis « à renoncer à leur « guerre contre le narcoterrorisme » qui est contraire au droit » !

Des « exécutions sommaires »

Les méthodes de Trump sont aussi critiquées dans son pays, tant par des juristes que par des spécialistes de l’armée qui pointent des « exécutions sommaires », alors que le trafic de drogue n’est pas un crime passible de la peine de mort aux États-Unis et que le Congrès n’a pas autorisé la « guerre contre les cartels ».

Selon des propos rapportés par le New York Times, Trump serait en train d’« utiliser l’armée d’une manière sans précédent et sans fondement juridique clair ». De son côté, le président Nicolás Maduro accuse Washington de chercher à provoquer « une guerre » avec son pays afin de le renverser – un sujet sur lequel la Maison-Blanche entretient le flou – dans le but de s’approprier les énormes richesses du pays sud-américain. « La drogue n’est qu’un prétexte », assure Caracas.

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