Un temps en campagne pour Matignon, Lucie Castets se fait plus discrète depuis que son nom a été écarté par Emmanuel Macron le 26 août dernier. Si le Nouveau Front populaire continue de pousser, en vain, sa candidature, et de dénoncer un «déni» de démocratie après sa victoire aux élections législatives, toutes les têtes se tournent désormais à droite. Après avoir sérieusement envisagé l’hypothèse Xavier Bertrand, le chef de l’État semble désormais pencher pour la piste Michel Barnier. Deux personnalités issues des Républicains (LR), famille politique de Valérie Pécresse.
Pourtant, la présidente de la région Île-de-France estime qu’«Emmanuel Macron aurait dû prendre Madame Castets et dire au NFP : “essayez d’avoir une majorité et revenez me dire si vous l’avez, et auquel cas je nommerai Lucie Castets”». En consultations avec les forces politiques depuis le 23 août, Emmanuel Macron a préféré se charger lui-même de vérifier la «censurabilité» du prochain premier ministre, et sa capacité à former une majorité. «S’il l’avait fait, on se serait rendu compte que le Nouveau Front populaire n’a pas de majorité, que la politique de gauche aurait mené la France à la faillite économique», a néanmoins précisé l’ancienne candidate LR à l’élection présidentielle de 2022, invitée de France Inter ce jeudi matin.
Alors que soixante jours sont passés depuis le second tour des élections législatives et qu’aucun consensus ne se dégage à l’Assemblée nationale, Valérie Pécresse regrette «une majorité de blocage au Parlement.» «Il n’y a plus de majorité d’action», a-t-elle ajouté. «Il faut trouver un premier ministre qui soit une personnalité d’assez large consensus pour conduire une politique qui ne sera pas consensuelle, car [...] pour faire un budget il faudra prendre des décisions difficiles», a-t-elle affirmé.