Qui l’eût cru ? Les gauches, encore « irréconciliables » il y a quelques jours, sont finalement tombées d’accord vendredi. Une photo de famille dans les jardins de la Maison de la chimie, à Paris, est venue parachever quatre jours de négociations coriaces qui ont conduit à la formation du Nouveau Front populaire. En rang serré, cinquante nuances de gauche se sont affichées, plus ou moins souriantes, les cernes labourés par les nuits sans sommeil. Quelques minutes plus tôt, les différents chefs de parti ont souligné, chacun, dans une série de déclaration à la presse, le caractère « historique » de l’évènement.
Premier à s’exprimer sur la scène, Manuel Bompard, coordinateur national de La France insoumise, s’est appesanti un moment sur « l’immense espoir que suscite (cette) démarche dans le pays », et a prévenu : « Cette situation nous oblige et nous le mesurons. » Ce très proche de Jean-Luc Mélenchon, artisan de ses trois tentatives élyséennes, a d’abord convenu que ce Front populaire…