Donald Trump renoue avec le « travel ban » et interdit d’entrée les ressortissants de 12 pays

Entre un retour aux fondamentaux et une diversion. C’est sans doute ainsi qu’il faut lire le nouveau « travel ban » décrété par Donald Trump, alors qu’une partie de son programme est enrayée par des décisions judiciaires ou les divisions de son propre camp.

Les ressortissants de douze pays (l’Afghanistan, la Birmanie, le Tchad, la République du Congo, la Guinée équatoriale, l’Érythrée, Haïti, l’Iran, la Libye, la Somalie, le Soudan et le Yémen) seront interdits d’entrée, à partir du 9 juin, afin de « protéger » le pays de « terroristes étrangers ». Des restrictions sont imposées à sept autres pays (le Burundi, Cuba, le Laos, la Sierra Leone, le Togo, le Turkménistan et le Venezuela).

L’Égypte épargnée

La Maison-Blanche a pris prétexte de l’attaque, dimanche 1er juin à Boulder (Colorado), contre des participants à une marche hebdomadaire de soutien aux Israéliens détenus à Gaza par le Hamas. Mohamed Sabry Soliman, 45 ans, ressortissant égyptien, avait lancé des engins incendiaires tout en criant, selon les autorités, « Palestine libre ». Toujours selon les autorités, il se trouvait de manière « illégale » sur le territoire américain, son visa touriste ayant expiré.

Donald Trump a aussitôt enfourché son cheval de bataille préféré, le plus populaire parmi la base Maga (Make America Great Again) : la stigmatisation de la figure de l’étranger, au nom de la protection des Américains. Pour autant, l’Égypte, ne figure pas dans la liste… Allié historique des États-Unis, le pays est envisagé par l’administration Trump comme un rouage essentiel dans le projet de déplacement des Palestiniens de la bande de Gaza, ce que refuse le maréchal Sissi.

Ce décret intervient alors que la loi budgétaire, adoptée par la Chambre des représentants, rencontre l’opposition de sénateurs républicains, effarés par le creusement de la dette prévue. En effet, les coupes dans les budgets sociaux ne compensent pas le manque à gagner des immenses réductions d’impôts. Bras droit de Donald Trump jusqu’ici, Elon Musk, dont la mission était de remodeler l’État, l’a qualifiée d’« abomination répugnante » et a appelé les élus à la « tuer », ouvrant une brèche dans la coalition républicaine.

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