Au Bangladesh, au moins 8 personnes sont mortes dans des affrontements entre des manifestants et des partisans du pouvoir
La contestation contre le pouvoir se poursuit au Bangladesh, plus d'un mois après les premières manifestations. Des affrontements entre des manifestants réclamant la démission de la Première ministre bangladaise Sheikh Hasina et des partisans du parti au pouvoir, la Ligue Awami, ont fait au moins huit morts, dimanche 4 août, selon les forces de l'ordre et des hôpitaux. Trois personnes ont été tuées dans le district de Pabna, deux dans le district de Rangpur, deux dans le district de Munshiganj et une dans celui de Magura, ont affirmé à l'AFP des officiers de police et des médecins hospitaliers.
La crise sociale, largement pacifique au départ, s'est muée en crise politique à partir du 16 juillet, quand la répression a fait ses premiers morts. Les manifestants ont alors réclamé la démission de la Première ministre Sheikh Hasina, 76 ans, au pouvoir depuis 2009 et réélue en janvier après un scrutin sans véritable opposition. Pour rétablir l'ordre, son gouvernement a notamment déployé l'armée, coupé l'accès à internet et imposé un couvre-feu. Au moins 206 personnes ont été tuées depuis le début de la contestation en juillet, victimes pour la plupart de tirs des forces de l'ordre, selon un bilan établi par l'AFP à partir de données policières et hospitalières.