Trump utilise la rhétorique de «l’Allemagne nazie», accuse Biden dans un discours de campagne
Donald Trump est prêt à «sacrifier» la démocratie américaine a accusé vendredi 5 janvier Joe Biden dans un discours de campagne en Pennsylvanie, à la veille du troisième anniversaire de l'assaut du Capitole. «L'équipe de campagne de Donald Trump est obsédée par le passé, pas le futur. Il est prêt à sacrifier notre démocratie afin d'obtenir le pouvoir», a fustigé le président démocrate qui veut donner un coup d'accélérateur à sa campagne pour 2024.
Donald Trump cautionne la «violence politique», tout comme ses partisans, a poursuivi Joe Biden dans son discours. «Trump et ses partisans MAGA (»Make America Great Again«, slogan phare du milliardaire républicain NDLR) non seulement cautionnent la violence politique mais ils en rient», a fustigé le démocrate de 81 ans. Joe Biden a également accusé Donald Trump d'utiliser la rhétorique de «l'Allemagne nazie». «Il parle du sang des Américains qui est empoisonné, utilisant exactement le même langage que celui utilisé dans l'Allemagne nazie», a lancé le président démocrate.
Coude-à-coude dans les sondages
Le démocrate de 81 ans a souhaité interpeller les électeurs américains sur la question de la démocratie lors d'un discours près de Valley Forge, en Pennsylvanie, un site historique de la guerre d'indépendance des États-Unis. Le président devait tenir son discours samedi, trois ans jour pour jour après l'attaque du Capitole, le 6 janvier 2021, par des partisans de Donald Trump qui tentaient d'empêcher la certification de la victoire de Joe Biden, mais la date a été avancée à vendredi à cause d'une prévision de tempête.
L'assaut du Capitole reste un sujet de discorde aux États-Unis : un quart des Américains pensent, sans preuve, que le FBI en est à l'origine, selon un sondage du Washington Post et de l'université du Maryland publié cette semaine. «Trois ans après l'attaque du 6 janvier, les républicains sont davantage bienveillants à l'égard de ceux qui ont pris d'assaut le Capitole et plus enclins à exonérer Donald Trump de toute responsabilité qu'ils ne l'étaient en 2021», écrit le journal.
Les efforts pour donner de l'élan à la campagne de Joe Biden, qui aime se présenter en défenseur de la démocratie, se poursuivront lundi lors d'un déplacement dans une église de Caroline du Sud où un suprémaciste blanc a tué par balle neuf Afro-Américains en 2015. Cette volonté d'accélération de la campagne de Joe Biden intervient après les critiques de certains démocrates qui estiment qu'elle a démarré trop lentement.