REPORTAGE. "Un événement qu'on ne vivra qu'une fois dans notre vie" : 4 000 policiers et gendarmes de toute la France appelés en renfort à Paris pour les JO

À l'approche des Jeux olympiques, il y a beaucoup de "bleu" à Paris : une forte présence de policiers et de gendarmes. Plus de 4 000 gendarmes de brigade habitués aux villages et aux paysages champêtres sont venus de toute la France, en renfort dans la capitale pour l'évènement. Certains sont même venus d'autres pays en Europe. Franceinfo a accompagné une patrouille de gendarmes dans l'hypercentre en bord de Seine, avec une compagnie venue des Vosges.

Les Français ont plutôt l'habitude d'apercevoir leurs polos bleus clairs au bord des routes départementales. Sécurisation des rues, vigilance face au risque terroriste : ce sont autant de nouvelles missions dans un environnement bien éloigné de ses montagnes vosgiennes pour le capitaine Picard, de la compagnie de Remiremont, et ses 72 hommes et femmes postés dans le secteur de l'Hôtel de ville.

"C'est sûr que notre première mission à Châtelet-les Halles, ça nous a changé un peu, confie-t-il. Il faut s'organiser, se repérer dans les rues ... Nous on connaît la beauté du Hohneck et on découvre la beauté de la capitale, ce sont deux choses totalement différentes. On pensait avoir plus de difficultés avec la population, mais finalement on n'a vraiment aucun problème." 

"Participer aux Jeux donne pleinement sens à notre engagement"

Jusqu'à aujourd'hui, le chef Laurent, de la brigade vosgienne de Darney, n'était venu à Paris que pour faire du tourisme. Posté à l'entrée du Pont Marie, il vérifie les QR code des Parisiens qui tentent non sans mal de circuler. Il est en mission à Paris pour un mois, heureux de faire partie de l'aventure olympique à sa façon. "La population est très différente du secteur dans lequel je travaille habituellement, reconnaît-il. Dans un village de 800 habitants, ce sont forcément des personnes qu'on connaît. Ici, au contraire, ce sont de nouvelles têtes en permanence. Il fait chaud, l'air urbain est lourd mais ça reste agréable"

"C'est valorisant, nous sommes les hommes de l'ombre qui permettent au public d'aller voir les épreuves en toute tranquillité."

le chef Laurent, de la brigade vosgienne de Darney

à franceinfo

Un peu plus loin, au métro Châtelet, un gendarme réserviste veille. Le chef Arnaud est informaticien dans la vie et originaire du Val d'Oise. "C'est un événement qu'on ne vivra qu'une fois dans notre vie, y participer donne pleinement sens à notre engagement, explique-t-il. On a des retours extrêmement positifs de la part de la population. Ils nous disent qu'ils sont contents de nous voir et ils nous glissent même des petits mots d'encouragement." 

Des forces de l'ordre venues d'autres pays européens

Il est épaulé par un capitaine qui porte un autre uniforme : celui, kaki, de la Guardia civil. Le capitaine Lorenzo vient d'Andalousie, en Espagne, au titre de la coopération internationale. "Je me suis porté volontaire pour venir ici, raconte-t-il. On aide les gendarmes français, on informe toutes les personnes hispanophones qui en ont besoin, c'est presque comme à la maison ! Paris est une très belle ville et les Jeux sont un événement exceptionnel qui n'ont lieu qu'une fois tous les quatre ans... On va donner le meilleur de nous mêmes !"

Le ministre de l'Intérieur Gérald Dramanin a déjà salué l'efficacité des policiers et gendarmes massivement présents dans Paris actuellement. Le ministre a évoqué notamment un effondrement de la délinquance ces derners jours.