"Le nombre de fois où on est reconnus dans la rue !" : un an après, comment les Jeux olympiques de Paris 2024 ont changé la vie des athlètes français

Les toutes premières stars de ces Jeux ce sont eux. Le 26 juillet 2024, Marie-José Pérec et Teddy Riner, tout de blanc vêtus et torche à la main, embrasent la vasque olympique. Il y a un an, la grandiose cérémonie sur la Seine marquait l'ouverture des Jeux olympiques de Paris. Un succès planétaire et hexagonal, puisque selon une récente étude d'Harris interactive huit Français sur dix gardent une image positive des JO 2024.

Cette émotion de la cérémonie d'ouverture n'a pas quitté la légende de l'athlétisme français. "C'est quelque chose qui va rester gravé à tout jamais, explique Marie-José Pérec. Pour moi, c'est historique. C'était fa-bu-leux. J'ai vécu des Jeux, derrière, formidables. J'avais envie d'être partout. J'étais comme toutes les Françaises : j'étais heureuse."

"On ressent tout et n'importe quoi"

Des Français heureux et des athlètes qui se subliment dans des disciplines que l'on découvre parfois, comme le tir à l'arc. Baptiste Addis, le benjamin de la délégation française, a 17 ans quand il remporte la médaille d'argent par équipe. Quand il regarde aujourd'hui les images du podium, il a toujours du mal à réaliser : "Sur le moment, on ressent tout et n'importe quoi. On ne sait pas où on est, on ne sait pas qui on est. On est sur ce podium, on célèbre. Et puis quand on regarde la photo, il y a ces Invalides derrière, qu'on ne voit pas quand on est sur le podium mais ça permet de remettre un peu le contexte."

"Je sais que je finirai ma carrière avec une médaille olympique. Maintenant, le but, ça va être d'aller en chercher d'autres."

Baptiste Addis

à franceinfo

Les frères Lebrun ont gagné d'autres médailles depuis, aux Mondiaux et aux championnats de France. Alexis l'aîné et Félix le cadet sont les chouchous des JO. L'année qui suit confirme leur popularité. En décembre, ils sont à la 31e place du classement des personnalités préférées des Français du Journal du dimanche. Pour Alexis Lebrun, cette année post-olympique a été un vrai séisme : "Le nombre de fois où on se fait reconnaître dans la rue ! C'est vraiment ça qui a le plus changé pour nous : c'est la notoriété et tout ce qui se passe en dehors. On a pu faire des jeux télévisés, on a pu faire 'les Enfoirés', des choses qu'on n'aurait pas forcément pensé vivre et c'était chouette de le faire."

Objectif LA 2028

Les Lebrun sont la preuve qu'il ne faut pas nécessairement avoir remporté l'or pour avoir réussi ses Jeux. Pourtant, Sara Balzer a eu du mal à l'admettre. L'escrimeuse avait été battue en finale du sabre par sa compatriote Manon Apithy Brunet. Mais un an après, la sabreuse de 30 ans, a pu digérer. "C'est vrai qu'il y a eu des moments difficiles de déception et de tristesse, mais qui ont été pour moi importants à vivre, explique l'escrimeuse. J'étais venue pour la médaille d'or et je repars avec la médaille d'argent. Maintenant, j'ai pris le temps de comprendre, de savoir pourquoi. Je pense que rien n'arrive par hasard et qu'il y a toujours des explications partout et du positif partout. Aujourd'hui, c'est une énergie qui est positive."

"C'est une énergie qui me motive et qui va me permettre d'avancer jusqu'à Los Angeles."

Sara Balzer

à franceinfo

Ces JO de Los Angeles en 2028, Hakim Arezki en rêve aussi. Il a été sacré avec les Bleus du cécifoot, le tout dernier jour des Jeux paralympiques. Depuis ce sacre, sa vie et celle de ses coéquipiers ne sont plus les mêmes. "Aucune comparaison avec avant parce qu'on partait de zéro, indique Hakim Arezki. C'est la première fois que notre championnat est diffusé sur France Télévisions en février 2025. On était invités au Ballon d'or. Les médias nous invitent sur les plateaux. Dans la rue, on croise des gens qui nous arrêtent et nous disent merci."

Des athlètes que l'on devrait voir rassemblés le 14 septembre, pour la deuxième édition de la Fête du sport, née au lendemain des Jeux de Paris.