64 jours 19 heures 22 minutes et 49 secondes : Charlie Dalin remporte le Vendée Globe et claque un nouveau record
Cette fois-ci, c’est la bonne ! Premier à franchir la ligne d’arrivée il y a quatre ans (mais classé deuxième derrière Yannick Bestaven qui avait bénéficié de temps de compensation pour avoir participé aux recherches de Kévin Escoffier dont le bateau avait coulé), Charlie Dalin (Macif Santé Prévoyance) a remporté le 10e Vendée Globe, ce mardi 14 janvier aux Sables-d’Olonne. Il établit un nouveau record dans la course autour du monde en solitaire sans escale ni assistance en 64 jours 19 heures 22 minutes et 49 secondes et bat de plus de 9 jours celui d’Armel Le Cléac’h (74 j 3 h 35 min), qui tenait depuis l’édition 2016-2017.
Le Havrais, qui s’était élancé le 10 novembre du port vendéen en compagnie de 39 autres skippeurs, a passé la ligne d’arrivée au lever du soleil à 8 h 25 sous les cornes de brume d’un important cortège de bateaux. Envahi par l’émotion et usé par la fatigue, le navigateur de 40 ans a levé les bras au ciel de longues minutes avant de s’effondrer quelques instants sur le pont de son voilier pour faire corps avec sa monture. Rejoint par sa femme et son fils de sept ans, Charlie Dalin décroche enfin le Graal de la course au large qu’il convoitait depuis quatre ans, après avoir perdu le titre pour moins de trois heures lors de l’édition précédente.
« La plus belle ligne d’arrivée de ma carrière, de loin »
« Je n’ai jamais vécu des émotions pareilles, a-t-il confié au micro de l’organisation. C’était la folie cette ligne d’arrivée avec la lumière du jour qui commençait à percer. Je n’avais jamais vécu ça de ma vie, c’était incroyable. C’est la plus belle ligne d’arrivée de ma carrière, de loin. »
Il a salué son équipe sans qui cette victoire n’aurait pas été possible. « Ce Vendée Globe 2024, j’en rêve depuis le lendemain du Vendée Globe 2021, cela fait quatre ans que je me bats avec l’équipe, on a travaillé dur, on a tout donné pour faire ce super bateau. On vit pour ça et ça y est on a atteint l’objectif. Je suis super heureux de ce résultat avec un record en plus. »
Le Normand a réalisé un parcours sans faute autour du monde, prenant définitivement la tête le 31 décembre, avant une remontée de l’Atlantique à suspense, où Yoann Richomme (Paprec Arkéa) s’est accroché jusqu’au bout. Mais finalement, le Varois, qui est attendu dans l’après-midi, n’aura pas réussi à combler un retard d’une centaine de milles nautiques (environ 180 km) pris sur son ami de vingt ans peu après l’équateur.
Durant sa circumnavigation, le double champion de France Elite de course au large (2014 et 2016) a quasiment toujours été dans le trio de tête depuis le départ. Pointant à la deuxième place au premier passage de l’Équateur à la fin du mois de novembre, en tête au cap de Bonne-Espérance (Afrique du Sud) et au Cap Leeuwin (pointe sud-ouest de l’Australie), en deuxième position au Cap Horn (pointe australe de l’Amérique du Sud) avec seulement neuf minutes de retard sur Yoann Richomme, le vainqueur de la course du Fastnet en 2023 en Imoca a repris les commandes de la course dans la remontée de l’Atlantique pour ne plus la lâcher.
Nouveau record de la traversée de l’océan Indien
« C’était vraiment intense, j’ai l’impression d’être parti avant-hier, explique Charlie Dalin. Ma copie 2024 est vraiment de qualité bien supérieure à ce que j’ai pu sortir en 2020. Cela a été un match incroyable avec Yoann, c’est son premier Vendée mais on dirait qu’il a fait ça toute sa vie. C’est grâce à lui qu’on a fait un tour du monde en si peu de temps. Cela m’a poussé à toujours renvoyer de la toile, creuser, creuser, creuser. C’est grâce à ce duel. »
Au cours de son périple, Charlie Dalin a établi plusieurs temps de référence. À bord de son monocoque Imoca de dernière génération (18,26 m) doté de foils, ultra-rapide et très polyvalent, il a notamment traversé l’océan Indien entre le cap de Bonne Espérance et le cap Leeuwin en seulement 9 jours et 22 heures.
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