Vendée Globe : Charlie Dalin accentue son avance en tête de la course
C’est ce qu’on appelle être à la fête. Après avoir repris la tête du Vendée Globe, lundi 30 décembre, Charlie Dalin (Macif Santé Prévoyance) a profité du passage à la nouvelle année pour distancer Yoann Richomme (Paprec Arkéa). Après bientôt 52 jours de course, ce mercredi 1er janvier, le natif du Havre comptait 62,9 milles (116, 5 km) d’avance sur son poursuivant au pointage de 11 heures. Troisième, après avoir réduit son retard les deux jours précédents, Sébastien Simon (Groupe Dubreuil), englué dans une mer d’huile, a de nouveau perdu du terrain, pointant à 376 milles (696 km) derrière le leader.
Après avoir traversé une zone de calme plat, le duo Dalin-Richomme a retrouvé du vent d’une quinzaine de nœuds et c’est le premier, plus au nord, qui en a bénéficié avant son poursuivant. Les deux marins, qui sont au nord-est de Rio de Janeiro, ont choisi de prendre une route plus au large des côtes brésiliennes que Sébastien Simon.
Seulement dix bateaux ont franchi le cap Horn
En quatrième position, plus au sud, à 1407 milles (2605 km) de la tête la course, au large de Buenos Aires, Thomas Ruyant (Vulnerable) conserve un matelas solide sur le 5e, Paul Meilhat (Biotherm), à 237 milles (438 km).
Derrière un paquet de cinq skippers de la 6e à la 10e position (Nicolas Lunven Holcim – PRB ; Jérémie Beyou Charal ; Sam Goodchild Vulnerable ; Boris Hermann Malizia – Seaexplorer et Justine Mettraux Teamwork – Team SNEF) se tient en à peine 96 milles (177 km).
Pour ces derniers, la navigation n’est pas une partie de plaisir en cette nouvelle année. Dans leur remontée de l’Atlantique, au large de l’Argentine, ce groupe n’est pas épargné. « Les conditions sont difficiles, là j’ai 28 nœuds de vent au près, et la mer est très courte, expliquait ce matin Jérémie Beyou (7e). Ça secoue beaucoup, on cherche notre chemin entre cette dépression orageuse qui arrive dans notre Ouest et cet anticyclone qui est dans notre Est. Entre les deux il y a un flux de Nord, entre 25 et 30 nœuds, par contre dans les minimums orageux comme ça, c’est un peu n’importe quoi, il y a des gros orages que j’essaie d’éviter. »
Le reste de la flotte est encore dans l’océan Pacifique mais trois bateaux, qui se tiennent en 13 milles (Clarisse Crémer L’Occitane en Provence 11e ; Benjamin Dutreux Guyot Environnement – Water Family, 12e et Samantha Davies Initiatives-Cœur 13e), sont à l’approche du cap Horn.
Ce petit groupe devrait doubler cette dernière marque de passage dans le Grand Sud, après les caps de Bonne-Espérance (Afrique du Sud) et Leeuwin (Australie), dans la journée. Une fois n’est pas coutume, les conditions devraient être clémentes avec une petite dizaine de nœuds de vent (moins de 20 km/h).
Le média que les milliardaires ne peuvent pas s’acheter
Nous ne sommes financés par aucun milliardaire. Et nous en sommes fiers ! Mais nous sommes confrontés à des défis financiers constants. Soutenez-nous ! Votre don sera défiscalisé : donner 5€ vous reviendra à 1.65€. Le prix d’un café.
Je veux en savoir plus !