Le premier ministre avait présenté mi-juillet un projet de 43,8 milliards d’euros. Deux mois plus tard, ces mesures explosives mettent en péril son avenir à Matignon.
Furieux de l’amende record de 2,95 milliards d’euros infligée à Google par Bruxelles, le président américain brandit la menace de droits de douane punitifs au titre de la « Section 301 ».
ENTRETIEN - Obsédés par le budget, nos gouvernants passent à côté du problème majeur auquel est confronté notre pays, estime Antoine Foucher, auteur de Sortir du travail qui ne paie plus (2024, L’Aube) : l’absence de reconnaissance du travail, qui débouche sur un repli des individus sur la sphère personnelle et compromet l’avenir.
RÉCIT - À Matignon, le centriste de 74 ans a rêvé d’écrire sa légende de rassembleur des forces modérées et de lanceur d’alerte sur la dette. Mais, après huit mois de maladresses et de tentatives de compromis, il se prépare à voir ses ambitions mises en échec lors du vote de confiance, ce lundi.
Invité ce dimanche du « Grand Jury RTL-Le Figaro-M6-Public Sénat », le ministre des Outre-mer a appelé à trouver un « accord » entre bloc central, LR et socialistes, puisque ce sont « les seuls disponibles pour discuter de l’avenir du budget ».
CONTRE-POINT - Ce lundi 8 septembre 2025, ce n’est donc pas simplement un premier ministre qui tombera après plus de huit mois à Matignon ; c’est un homme qui fera le constat d’échec d’un rêve porté depuis quatre décennies.
Pour la première fois dans l’histoire de la Ve République, un chef de gouvernement devrait tomber après avoir requis la confiance de l’Assemblée nationale.
Entre l’annonce, fin août, du vote de confiance et la veille du scrutin, ce dimanche, le premier ministre a fait le tour des plateaux de radio et de télévision - peut-être moins pour convaincre que pour soigner sa sortie.
La chef de file du RN votera contre la confiance au gouvernement de François Bayrou, espérant le faire tomber, et connaîtra enfin la date de son procès en appel. Une journée cruciale.
DÉCRYPTAGE - Le PS, qui ne votera pas la confiance, considère que le premier ministre n’a pas tenu ses engagements. La fin d’une coopération qui n’a jamais vraiment commencé.