«Stop à la dette» : visualisez poste par poste le plan de François Bayrou pour économiser 43,8 milliards d’euros
«Notre dette croît de 5.000 euros chaque seconde», a martelé le premier ministre. Face à cette spirale, François Bayrou a dévoilé un dispositif d’urgence, réparti entre gel des dépenses publiques, limitation des prestations sociales, fiscalité accrue pour les plus hauts revenus et même deux jours fériés supprimés. Le tout dans une logique qu’il veut «juste et collective». Il a ainsi présenté ce mardi 15 juillet un plan d’économies inédit de 43,8 milliards d’euros pour 2026. Un effort supérieur aux 40 milliards initialement prévus, lesté par les 3,5 milliards d’euros de dépenses militaires supplémentaires décidées par l’Élysée.
Le Premier ministre mise sur un effort collectif : 4,8 milliards d’euros d’économies sont attendus du gel des dépenses de l’État, dont la suppression de 3.000 postes et le non-remplacement d’un fonctionnaire sur trois à partir de 2027. Les opérateurs publics contribueront pour leur part à hauteur de 5,2 milliards d’euros d’économies, grâce à un encadrement strict de leurs dépenses et une régulation des dotations. Côté collectivités locales, François Bayrou table sur 5,3 milliards d’euros d’économies.
Passer la publicitéLa maîtrise des dépenses sociales devrait dégager 5,5 milliards d’euros grâce à une révision des affections longue durée, la lutte contre les arrêts maladie jugés «abusifs» et le plafonnement de la progression des dépenses hospitalières. Une «année blanche» sur les prestations sociales, les pensions et le barème des impôts rapporterait 7,1 milliards d’euros, en gelant leur revalorisation face à l’inflation. La lutte contre les fraudes fiscales et sociales doit, quant à elle, générer 2,3 milliards d’euros, avec un projet de loi annoncé à l’automne. Par ailleurs, les réformes structurelles sont évaluées à 1,8 milliard d’euros.
Des mesures d’«équité fiscale», telles qu’une contribution de solidarité sur les plus hauts revenus sont censées apporter 4,2 milliards d’euros et le rabot sur les niches fiscales en particulier rapporterait 3,4 milliards d’euros supplémentaires. Enfin, François Bayrou compte sur 4,2 milliards d’euros via la suppression de deux jours fériés, évoquant le lundi de Pâques et le 8 mai, qui augmenterait le temps travaillé.