"J'ai envie de faire un record du monde" : Léon Marchand aborde les championnats du monde de natation avec confiance et excitation
C'est l'un des héros français des Jeux olympiques 2024, avec quatre médailles d'or en individuel. Léon Marchand participe aux championnats du monde de natation à Singapour, sa première grande compétition depuis Paris. Il a revu à la baisse son programme, pour se concentrer sur les 200 m 4 nages et 400 m 4 nages. Avant son entrée en lice, mercredi 30 juillet, il a répondu aux questions des journalistes, dont Jérôme Val pour franceinfo.
Comment vous sentez-vous avant ces Mondiaux ?
Léon Marchand : Ça va très bien. Je suis content. C'est le meilleur moment de l'année, en fait. Je suis excité. J'ai bien préparé mes dernières semaines, je suis content d'être là. On s'entend super bien en équipe de France, il y a une bonne ambiance et tout va bien. J'avais envie de retrouver l'enjeu des Mondiaux. L'année dernière, j'ai fait les Coupes du monde, mais c'est un peu différent. Là il y a un vrai enjeu. C'est une compétition qui dure une semaine et en dehors des Jeux en finale, c'est ce qui rapproche le plus. Donc je suis content.
Ce programme allégé était-il prévu dès le départ ?
C'est ce que j'avais prévu depuis le départ. Je n'ai pas fait de 200 mètres papillon par exemple, cette année. J'ai fait un 200 mètres brasse qui était pas mal, mais ce n'était pas vraiment ce qui me donnait envie, cette année en tout cas. Donc j'avais prévu de faire le 200 m 4 nages et le 400 m 4 nages seulement, parce que je suis curieux de savoir ce que je peux faire sans avoir des courses autour et avant. Un programme allégé, je pense que c'est important parce que ça permet de respirer un peu. Là, je ne commence pas dimanche, j'ai le temps de prendre le temps ! C'est une approche différente et je pense que ça va m'aider à reprendre mon chemin tout doucement.
"Je pensais que c'était un bon moment de réduire un peu mon programme après les Jeux, de me relancer grâce à ça.
Léon Marchandlors d'une conférence de presse à Singapour
Est-ce que vous avez un objectif en termes de record du monde ?
Bien sûr. J'ai envie de faire un record du monde. J'ai envie de battre le record du monde du 200 mètres quatre nages. Je ne sais pas si ça va se passer dans quelques jours ou dans quelques années. Ma curiosité m'amène à enlever des courses avant pour essayer de nager le plus vite possible sur 200 mètres quatre nages, sachant que j'étais à 6/100ᵉ du record la dernière fois. Donc forcément, j'ai envie de m'en rapprocher. J'ai vu que la différence avec le record du monde, c'était mon crawl surtout. Donc j'essaie de progresser en crawl à l'entraînement. je sens que je suis beaucoup plus puissant qu'avant, plus stable. Ma tête tourne un peu moins sur le côté, je prends plus d'eau. Donc j'espère que je vais pouvoir m'en servir dans mon 200 mètres 4 nages.
En quoi les Jeux de Paris vous ont-ils changé ?
J'ai évolué parce qu'il m'est arrivé des choses incroyables à l'âge de 22 ans ! J'ai beaucoup évolué déjà lors de cette semaine à Paris et les mois qui ont suivi, mais aussi cette année en voyageant, en allant en Australie, en rejoignant Austin avec Bob (Bowman, son entraîneur). Il y a plein de choses qui ont changé et aussi des nouvelles personnes que j'ai rencontrées. Donc oui, j'ai changé, j'ai pris pas mal de recul, j'ai réussi à ancrer cette semaine de Paris en moi. Personne ne va me la voler ! Et le fait de voyager, le fait de voir autre chose, le fait d'être au calme m'a beaucoup aidé. Après Paris il y avait beaucoup de bruit autour de moi, je n'étais jamais seul. Il y a toujours des gens autour, donc oui, j'avais peur que ce soit trop.
"J'ai mis beaucoup de temps à assimiler ce que j'avais fait à Paris, donc j'ai pris mon temps."
Léon Marchand
Quels sont vos objectifs, après ces Mondiaux ?
L'objectif à moyen terme, c'est les championnats d'Europe à Paris. C'est vraiment un objectif qui me tient à cœur. Donc voilà, ça va être un retour à Paris, je pense que ça va être sympa. Et après, l'objectif à long terme, c'est Los Angeles 28. Je vais dans cette direction. Après, je ne sais pas comment je vais y aller, mais je sais que je vais vers là.