Emmanuel Macron au Groenland pour apporter son soutien à l'île et adresser un message aux États-Unis de Donald Trump
Emmanuel Macron est attendu dimanche 15 juin, en début d'après-midi, au Groenland, où il effectue une visite de quelques heures. Un détour très symbolique sur la route qui le mènera ensuite au sommet du G7, au Canada. Le président de la République entend marquer la solidarité française et européenne vis-à-vis de ce territoire autonome danois que Donald Trump menace d'annexer, y compris par la force. Il promet d'y envoyer un signal fort en faveur de l'intégrité territoriale et de l'inviolabilité des frontières.
Au Groenland au moins, Emmanuel Macron sait qu'il est attendu. Impuissant à peser sur le cours des événements au Moyen-Orient, le président se rend dans le territoire arctique parce qu'il y est invité. Et il y sera certainement bien reçu, aux antipodes de l'accueil glacial réservé fin mars au vice-président américain J.D. Vance et à sa femme Usha, privés de course de chiens de traîneau et d'immersion dans la culture autochtone.
Survol d'un glacier et entretien politique
Et c'est bien à l'Amérique trumpiste que le message est adressé. "Le Groenland n'est pas à prendre", et la "prédation" n'est pas une option, a prévenu cette semaine Emmanuel Macron, premier chef d'Etat étranger à se rendre sur l'île depuis les menaces d'annexion de Donald Trump. Le président américain veut prendre possession, d'une manière ou d'une autre, de ce territoire riche en ressources minières et surtout hautement stratégique, entre Russie et Amérique, à la croisée des nouvelles routes maritimes ouvertes par le réchauffement climatique.
Emmanuel Macron va y survoler un glacier, alors qu'au Groenland, la glace a fondu fin mai 17 fois plus vite que la moyenne. Il va ensuite visiter une station hydroélectrique financée par l'Union européenne qui permet à l'île de se décarboner, avant d'avoir un entretien politique à bord d'une frégate porte-hélicoptères avec les Premiers ministres groenlandais et danois. Les trois ne se quitteront pas de la journée, précise l'Elysée.